(Photo: La Presse Canadienne)

REVUES DES MARCHÉS. Les marchés mondiaux étaient généralement en hausse, jeudi, après que Wall Street eut atteint son meilleur jour depuis juin.

Les Bourses mondiales progressent au lendemain des résultats mirobolants du géant des processeurs Nvidia, qui tirent le secteur technologique vers le haut, tandis que les taux d’intérêt obligataires se stabilisent après une nette baisse en début de semaine.

Les indices boursiers à 08h00

Paris et Francfort ont respectivement gagné 0,9% et 0,8%. À Londres, on a enregistré une hausse de 0,4%.

Résultat mitigé à Wall Street, cependant, avec une baisse de moins de 0,1% pour la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles et une hausse de 0,6% pour l’indice élargi S&P 500.

En Asie, le Nikkei 225 de Tokyo a grimpé de 0,9%, tandis que le Kospi sud−coréen a avancé de 1,3%. Hong Kong a bondi de 2,1% et Shanghai a gagné 0,1%.

De son côté, Sydney a avancé de 0,5%.

Sur le marché de l’énergie, le pétrole brut américain de référence a chuté de 59 cents pour atteindre 78,30 dollars américains ($US) le baril.

Le pétrole Brent, la norme internationale, a perdu 56 cents à pour atteindre 82,65 $US le baril.

Le contexte 

L’événement majeur de la semaine pour les marchés sera le discours prononcé plus tard dans la journée par le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell. Il s’exprime lors d’un événement à Jackson Hole, dans le Wyoming, qui a été le théâtre d’annonces politiques majeures de la Fed dans le passé.

Quant à Nvidia (NVDA), dont les résultats ont surpassé les attentes, son action grimpe de 8% à plus de 500 dollars américains ($US) dans les échanges électroniques précédant l’ouverture, un niveau inédit.

Au deuxième trimestre, le groupe californien a doublé son chiffre d’affaires et a multiplié son bénéfice net sur un an par 9,4. Pour le trimestre en cours, Nvidia prévoit environ 16 milliards (G) $US de revenus, un chiffre au-delà des attentes.

«Les attentes du marché étaient très élevées, les résultats ont été extraordinaires, les prévisions pour ce trimestre sont tout aussi stupéfiantes (…). Il n’y a rien de plus qu’un investisseur pourrait demander», commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank, qui ajoute que cela confirme «que toutes les discussions autour de la folie de l’IA n’étaient pas vaines, après tout».   

Les valeurs du secteur des semi-conducteurs progressent partout dans le monde dans le sillage de Nvidia : STMicroelectronics (STMEF) prenait 1,22% à Paris, Infineon (IFNNY) 0,96% à Francfort, ASML 0,72% à Amsterdam. TSMC a gagné 2,17% à Taïwan, Semicondutor Manufacturing International Corp (TSM) 4,49% à Hong Kong et Advantest (ATEYY) 1,60% à Tokyo.

Depuis le début de l’année, l’action Nvidia plus que triplé et l’entreprise est entrée dans le cercle très fermé des sociétés qui valent plus de 1000 G$US en Bourse (dont Apple, Microsoft, Amazon et Alphabet).

Par ailleurs, les investisseurs vont diriger leur regard vers Jackson Hole où débute jeudi la conférence annuelle des banquiers centraux.

Surprise turque

La banque centrale turque a créé la surprise jeudi en relevant fortement son taux directeur, de 17,5% à 25%, afin de prévenir un rebond de l’inflation.

L’indice BIST 30 de la Bourse d’Istanbul grimpait de 3,40% dans la foulée de cette annonce, et la livre turque progressait de 1,61% face au dollar à 26,76 livres pour un dollar américain vers 07 h 40, revenant ainsi à un niveau plus vu depuis le 18 juillet.

Du côté des matières premières et des devises

Le gaz naturel européen baissait nettement vers 07 h 35, le syndicat d’un important champ gazier Australien ayant conclu un accord de principe avec le géant de l’énergie Woodside, éloignant la possibilité qu’une grève en Australie perturbe l’offre de gaz naturel liquéfié.

Le contrat européen de référence perdait 11,59% à 32,52 euros le mégawattheure, alors qu’il s’était approché des 45 euros mardi.

Les prix du pétrole évoluaient quant à eux en petite hausse jeudi après la diminution des stocks hebdomadaires de brut aux États-Unis, mais restaient globalement pris entre les craintes quant à la demande chinoise et les réductions de production de l’OPEP+.

L’euro était stable (-0,09%) à 1,085 3 dollar américain pour un euro.

Le bitcoin perdait 0,28% à 26 510 dollars.