(Photo: La Presse Canadienne)
REVUES DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales progressent mercredi, profitant de la baisse des taux d’intérêt après des indicateurs avancés de l’activité décevants en Europe.
Les indices boursiers à 08h00
L’Europe enchaîne une nouvelle séance de hausse: vers 06h40, Paris gagnait 0,31%, Francfort 0,39%, Milan 0,46% et Londres 0,91%.
Wall Street se dirigeait aussi vers une ouverture positive, après une séance mitigée mardi: les contrats à termes des trois principaux indices montaient entre 0,3% et 0,5%.
En Asie, la Bourse de Tokyo a progressé de 0,48%, et Hong Kong a pris 0,31%. À l’inverse, Shanghai a cédé de 1,34%.
Le contexte
Les plus gros mouvements se déroulent sur le marché obligataire, avec un net recul des taux d’intérêt des emprunts d’État de part et d’autre de l’Atlantique, amplifiant la tendance de mardi.
Le taux d’intérêt de l’emprunt à 10 ans allemand baissait à 2,53%, contre 2,64% lors de la dernière clôture. C’est son plus bas niveau depuis le 10 août.
Le taux d’intérêt américain évoluait autour de 4,27%, contre 4,33% mardi.
Ils réagissent à la publication des indicateurs avancés sur l’activité. En Europe, le tableau dressé est encore une fois guère reluisant.
Le repli de l’activité du secteur privé en zone euro s’est aggravé en août, la mauvaise santé de l’industrie manufacturière atteignant désormais les entreprises de services, sur fond d’affaiblissement persistant de la demande, selon l’indice PMI Flash publié par S&P Global.
L’inquiétude persiste sur la consommation et l’investissement des ménages et entreprises, freinés par le resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et des perspectives moroses.
Ces chiffres «ont fait chuter les rendements obligataires et posent un réel problème à la Banque centrale européenne», relève Neil Wilson, analyste de Finalto.
Si la BCE doit s’assurer que le rythme de l’inflation continue de diminuer, elle doit aussi veiller à ne pas envoyer la zone euro en récession. Cette dernière considération peut la pousser à se montrer moins prompte à garder ses taux élevés dans les prochains mois.
Les données pour les États-Unis sont attendues peu après l’ouverture de Wall Street.
Par ailleurs, les résultats de Nvidia (NVDA, +0,96% dans les échanges d’avant-Bourse), prévus après la clôture des marchés américains qui seront un point d’attention pendant toute la séance, confirmeront (ou non) si le boom de l’intelligence artificielle (en Bourse) arrive à sa fin «ou si la thématique est là pour durer», souligne John Plassard, spécialiste de l’investissement chez Mirabaud.
L’entreprise a vu sa valeur tripler en Bourse depuis le début de l’année, au point de devenir la 6e plus grosse en termes de valorisation dans le monde, autour de 1,160 milliard de dollars américains (G$US).
À partir de jeudi se tient également la réunion des banquiers centraux à Jackson Hole, où les principaux discours sont attendus vendredi.
Roche, une fuite qui profite
Le groupe pharmaceutique suisse Roche progressait de 5,32% mercredi, après avoir reconnu qu’une fuite avait eu lieu sur un essai préliminaire d’un de ses importants médicaments contre le cancer du poumon. Les résultats préliminaires dévoilés, bien que «non mûrs» selon l’entreprise, montre une efficacité de son produit, le tiragolumab.
Du côté des matières premières et des devises
Les données économiques maussades pesaient sur le pétrole: vers 06 h 20 le baril de Brent cédait 1,23% à 82,99 $US et le baril de WTI américain reculait de 1,24% à 78,65 $US.
Elles pénalisaient aussi l’euro: il baissait de 0,34% à 1,080 9 $US pour un euro.
Le cours du gaz européen se détendait (-8,07% à 39,45 euros le mégawattheure) après avoir atteint un plus haut depuis deux mois mardi, proche des 45 euros, poussé par les inquiétudes grandissantes qu’une grève en Australie ne perturbe l’offre de gaz naturel liquéfié du pays.
Le bitcoin gagnait 0,51% à 26 020 $US.
