(Photo: La Presse Canadienne)

REVUES DES MARCHÉS. Les marchés mondiaux étaient en baisse lundi matin, en attendant la publication de nouvelles données qui pourraient témoigner d’un ralentissement de l’économie américaine.

Les indices boursiers à 7H30

Londres, Francfort et Paris cédaient entre 0,1% et 0,3% en début de séance en Europe.

À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles reculait de 0,3% et l’indice élargi S&P 500 de 0,4%.

En Asie, le Nikkei 225 a ajouté 0,1% à Tokyo. Séoul et Shanghai ont glissé de 0,8%, et le Hang Seng de 0,6% à Hong Kong. Sydney a perdu moins de 0,1%.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole perdait 13 cents US à 77,74 $US le baril.

Le contexte 

Wall Street a terminé proche de l’équilibre vendredi, légèrement aidée par les indices d’activité PMI pour avril, publiés par l’agence S&P Global, ressortis nettement au-dessus des attentes, tant dans le secteur manufacturier que dans les services.

« Un marché du travail américain remarquablement résistant, des données solides en Chine et l’absence d’autres crises de la part des banques régionales ont contribué à maintenir les actions », souligne Stephen Innes, analyste de SPI Asset Management.

En ce début de semaine, les investisseurs patientent avant la publication des résultats des géants technologiques américains: Microsoft (MSFT) et Alphabet (GOOGL) sont attendus mardi, Meta (META) mercredi et Amazon (AMZN) jeudi.

Leurs actions ont bondi depuis le début de l’année, de 19% pour Microsoft à plus de 75% pour Meta ce qui a porté la place new-yorkaise.

L’humeur est également à la prudence en amont de la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la banque centrale américaine, les 2 et 3 mai, dont les membres n’ont plus le droit de s’exprimer publiquement avant cette date.

Cette obligation allège l’agenda de la semaine pour les investisseurs.

« La Réserve fédérale américaine devrait procéder à une nouvelle hausse des taux de 25 points de base en mai », rappelle John Plassard, spécialiste en investissement de Mirabaud.

L’agenda des indicateurs macroéconomiques est aussi très léger cette semaine, avec peu de données attendues avant vendredi avec les premiers chiffres d’inflation et de croissance du PIB au premier trimestre pour plusieurs pays de la zone euro.

La première estimation de la croissance du PIB américain au premier trimestre sera publiée jeudi, avant l’indice PCE vendredi, l’indicateur d’inflation privilégié par la Réserve fédérale.

Les données macroéconomiques sont à chaque fois scrutées par les investisseurs sous le prisme de l’impact sur la politique monétaire.

Ils tentent ainsi de prédire le nombre de futures hausses des taux des banques centrales américaine, britannique et européenne ainsi que le temps qu’il reste avant de les voir procéder à des baisses de taux, constate Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Credit Suisse perd des encours

Credit Suisse (CSGN) a enregistré des sorties de capitaux de 61,2 milliards de francs suisses au premier trimestre, une tendance qui se poursuit même après l’annonce du rachat de la banque par la première banque suisse UBS (UBS).

Sur une base ajustée, Credit Suisse a essuyé une perte avant impôts de 1,3 milliard de francs suisses. Son action progressait néanmoins de 1,22% à Zurich.

« La situation de Credit Suisse s’est encore détériorée », notent les analystes de Jefferies, une situation qu’il reviendra à UBS de gérer. Le cours l’action de cette dernière grappillait 0,94% à Zurich.

Marchés pétroliers, des devises et de l’obligataire

Les prix du pétrole continuent de baisser lundi. Vers 7 h 30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin glissait de 1,05%, à 80,80 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois abandonnait 1,25%, à 76,90 dollars.

Le marché des changes était peu animé. L’euro valait 1,097 8 dollar (-0,07%).

Le bitcoin lâchait 0,20% à 27 450 dollars.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des dettes souveraines des États européens et américains étaient en très légère baisse par rapport à leur niveau de clôture de vendredi.