Les marchés mondiaux étaient mitigés mercredi matin, au lendemain d’une séance plutôt positive à New York. (Photo: La Presse Canadienne)
REVUES DES MARCHÉS. Les marchés sont orientés à la baisse mercredi après l’annonce par la Chine d’une croissance de son économie de seulement 4,9% pour la période juillet-septembre, comparativement à 6,3% lors du trimestre précédent. Les prix du pétrole montent, les investisseurs s'inquiétant de l'aggravation des tensions géopolitiques au Proche-Orient après qu'une frappe a touché un hôpital à Gaza, tuant plusieurs centaines de personnes
Les indices boursiers à 08h00
Le DAX allemand et le CAC 40 français étaient stables en début de séance en Europe. Le FTSE 100 britannique cédait 0,2%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles glissait de 0,1% et l’indice élargi S&P 500 de 0,2%.
En Asie, le Nikkei 225 a terminé la journée inchangé. La bourse de Shanghai a reculé de 0,8% et le Hang Seng de 0,1% à Hong Kong. Sydney a ajouté 0,3% et Séoul 0,1%.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole prenait 1,66 $ US à 88,32 $ US le baril.
Le contexte
«Les prix du pétrole ont augmenté de plus de 3%, tandis que les actions ont baissé, l’Iran ayant durci sa position vis-à-vis d’Israël après une explosion dans un hôpital de Gaza», note Stephen Innes de SPI AM.
L’explosion a causé la mort de plusieurs centaines de personnes. Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, a accusé Israël d’être à l’origine de cette frappe, mais l’armée israélienne l’a, elle, imputée au Jihad islamique, autre groupe armé palestinien, onze jours après le début de la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël. Le Jihad islamique a démenti et mis lui aussi en cause Israël.
En réaction, le président iranien Ebrahim Raïssi a décrété une journée de deuil national et prédit que la frappe contre l’hôpital allait se retourner contre Israël et son allié américain.
«Il est certain qu’une intensification du conflit est susceptible de faire peser des risques sur l’approvisionnement mondial en pétrole, la région étant une zone de production majeure», poursuit Stephen Innes.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, prenait 2,12% à 91,81 dollars américains ($US). Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en novembre, avançait de 2,27% à 88,63 $US.
Cet événement «met en évidence une probabilité bien plus grande qu’estimé jusqu’ici d’une éventuelle propagation du conflit», ainsi, «la prudence à court terme devrait largement dominer» les marchés, commente Sebastian Paris Horvitz, directeur de la recherche de LBP AM.
La Bourse de Tel-Aviv reculait de 0,37%.
Nexi profite de rumeurs de marché
Le groupe Nexi (+13,31% à Milan), spécialisé dans les paiements électroniques, profitait d’un article de l’agence financière Bloomberg, selon lequel le fonds d’investissement CVC Capital Partners envisagerait un rachat.
À Paris, le spécialiste du paiement Worldline affichait la meilleure progression du CAC 40 avec une hausse de 4,05%.
Pour Adidas, rien n’est impossible
L’équipementier sportif allemand Adidas (+4,23% à Francfort) a relevé mardi ses objectifs annuels, porté par une activité «meilleure que prévu» au troisième trimestre et par la vente des derniers stocks de baskets Yeezy, après l’arrêt de sa collaboration avec le rappeur Kanye West.
ABB chute
L’action du groupe d’ingénierie helvético-suédois ABB (-5,88%) chute à Zurich après la publication de ses résultats trimestriels sur fond de recul de la demande de robots en Chine, son patron prévenant que la faiblesse de ce marché devrait persister.
Luxe: Kering s'offre Creed
Le groupe de luxe Kering (+0,17% à Paris) a annoncé mardi avoir finalisé l’acquisition de la «maison de haute parfumerie» Creed, qui «sera consolidée dans les comptes de Kering à partir du 1er novembre 2023», précise le groupe dans un communiqué.
Du côté des devises
L’euro était en baisse face aux autres devises. Il reculait de 0,14% par rapport au dollar, à 1,0562 $US pour un euro et lâchait 0,23% face à la devise britannique à 86,61 pence.