Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mercredi

Publié le 06/10/2021 à 08:02, mis à jour le 06/10/2021 à 10:20

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mercredi

Publié le 06/10/2021 à 08:02, mis à jour le 06/10/2021 à 10:20

(Photo: 123RF)

L'envolée extrême des prix du gaz, cumulée à celle du pétrole, faisait souffrir mercredi les marchés boursiers et posait la question de l'étendue de sa répercussion sur l'inflation et sur la croissance.

Au lendemain d'un rebond tonique et technique, les indices européens rechutaient clairement, alors que l'Allemagne a fait état d'une forte baisse surprise de ses commandes manufacturières en août.

Cette tendance négative, partagée plus tôt en Asie, se profilait aussi à Wall Street, où les contrats à terme sur les principaux indices américains s'enfonçaient profondément dans le rouge.

 

Les indices

Aux États-Unis, vers 8h10, les contrats à terme du Dow Jones lâchaient 330 points, ou 0,97%, à 33 853 points. Ceux du S&P 500 perdaient 47,75 points, ou 1,10% à 4 286,25 points alors que ceux du Nasdaq reculaient de 181,75 points, ou de 1,24 %, à 14 473,50 points.

En Europe, les résultats étaient à la baisse. À Londres, le FTSE 100 baissait de 1,57%. À Paris, le CAC 40 plongeait de 2,03% et à Francfort, le DAX chutait de 1,98%.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a clôturé en baisse de 1,05%. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a descendu de 0,57%.

Du côté du pétrole, vers 8h10, le prix du baril de WTI américain diminuait de 1,08% à 78,08 $US et le baril de Brent de la mer du Nord perdait 0,93% à 81,79 $US.

 

Le contexte

«La vraie grosse crainte, ce sont les prix de l'énergie et l'approvisionnement», qui pourraient rogner les marges des entreprises, résume Alexandre Baradez, analyste chez IG France, au cours d'un point marchés.

Point de crispation, les marchés du gaz s'emballaient, les références continentale et britannique battant de nouveaux records en raison de la forte demande à l'approche de l'hiver, notamment en Asie, mais aussi de l'offre contrainte et de stocks bas partout dans le monde.

Sur le marché de la dette souveraine, l'accélération du taux américain à 10 ans à 1,54% était induite par la flambée des prix de l'énergie, les problèmes d'approvisionnement et les perspectives d'une normalisation de la politique monétaire.

«Les investisseurs sont toujours dans l'expectative à propos de l'inflation, récemment alimentée par l'envolée des prix du pétrole et du gaz qui fait craindre aux investisseurs des poussées inflationnistes plus fortes qu'attendu» et un «resserrement de la politique monétaire qu'elle induit plus vite qu'attendu», de la part des Banques centrales, explique Franklin Pichard, directeur de Kiplink Finance.

Après plus d'un an de parcours ascensionnel, les marchés boursiers étaient également entravés par d'autres risques, dont ceux liés au colosse chinois Evergrande au bord de la faillite et au potentiel défaut de paiement des États-Unis.

Après l'ouverture de Wall Street, les investisseurs prendront connaissance de l'enquête ADP sur l'emploi américain dans le secteur privé en septembre et de l'évolution hebdomadaire des stocks de pétrole, une donnée d'importance dans le contexte actuel.

Le groupe de matériaux de construction et de distribution Saint-Gobain (-3,14% à 55,25 euros) a indiqué réviser à la hausse ses coûts en énergie et matières premières pour 2021, lors de la présentation de ses nouveaux objectifs financiers pour 2025. 

Le géant britannique des supermarchés Tesco (+4,62% à 264,70 pence) a annoncé une hausse de 68% de son bénéfice net pour son premier semestre décalé, grâce à des ventes qui restent élevées depuis le début de la crise sanitaire. Il a aussi revu ses ambitions à la hausse, visant un bénéfice opérationnel «entre 2,5 et 2,6 milliards de livres sur l'année».

L'opérateur européen de satellites Eutelsat (+1,20% à 12,21 euros à Paris) a annoncé investir 165 millions d'euros supplémentaires dans OneWeb et sa constellation destinée à fournir de l'internet à haut débit, devenant ainsi le deuxième actionnaire de la société.

Les prix du pétrole reculaient après avoir atteint plus tôt dans la journée de nouveaux plus hauts en plusieurs années.

L'euro reculait de 0,53% face à un billet vert stimulé par la fermeté des rendements américains à long terme, s'affichant à 1,153 6 dollar américain.

Le bitcoin fléchissait légèrement (-0,17%) à 51 385 $US après avoir repassé mardi le seuil des 50 000 $US pour la première fois depuis un mois.

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