(Photo: La Presse Canadienne)
REVUES DES MARCHÉS. Les marchés mondiaux étaient mitigés et le cours du pétrole bondissait de plus de 4 $ US lundi matin, après que l’Arabie saoudite et d’autres grands producteurs de pétrole aient annoncé une réduction de leur production à compter du mois prochain.
Les indices boursiers à 07H50
Le DAX allemand ajoutait 0,2 %, le CAC 40 français 0,5 % et le FTSE 100 britannique 0,8 % en début de séance en Europe.
À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles cédait 0,2 % et l’indice élargi S&P 500 ajoutait 0,3 %.
En Asie, le Nikkei 225 a pris 0,5 % à Tokyo. La bourse de Shanghai a avancé de 0,7 % et le Hang Seng était stable à Hong Kong. Sydney a ajouté 0,6 % et Séoul a glissé de 0,2 %.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole ajoutait 4,24 $ US à 79,91 $ US le baril.
Le contexte
Plusieurs grands pays exportateurs, dont l’Arabie saoudite, l’Irak, l’Algérie, les Émirats, Oman et le Koweït ont annoncé dimanche une réduction dès le mois de mai de leur production, présentée comme une « mesure de précaution » pour stabiliser le marché.
La Russie a aussi annoncé prolonger la réduction de sa production de pétrole brut de 500 000 barils par jour jusqu’à la fin de l’année.
La mesure a « fait l’effet d’une bombe » pour Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank. « Officiellement, le cartel veut la stabilité du marché », mais certains pays de l’OPEP « veulent simplement des prix plus élevés », estime-t-elle.
Le Brent était tombé à moins de 73 dollars le baril mi-mars, son plus bas niveau en deux ans, et peinait à revenir au-dessus des 80 dollars. En avril 2022, il évoluait au-dessus des 100 dollars le baril, dopé par les répercussions de la guerre en Ukraine.
Cette décision « pourrait conduire à de nouvelles (poussées, NDLR) inflationnistes liées à l’énergie », alors que c’est en grande partie grâce à la chute des prix du pétrole et du gaz que l’inflation recule ces derniers mois dans les pays occidentaux, relève Vincent Boy, analyste d’IG.
Ces annonces sont intervenues alors que doit se tenir lundi une réunion par visioconférence du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC), un panel de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés (OPEP+).
Cette brusque remontée freine à peine la dynamique des bourses européennes: vers 11 h 25 GMT, Londres gagnait 0,65%, Milan 0,49%, Paris 0,42%, Francfort 0,02%.
Wall Street se dirige vers une ouverture mitigée après une semaine faste — la meilleure de l’indice élargi S&P 500 depuis novembre 2022. Les contrats à terme suggèrent une ouverture entre -0,6% pour le Nasdaq et +0,4% pour le Dow Jones.
Les valeurs liées au pétrole remontent les actions de grands fournisseurs de pétrole montaient avec la flambée des prix: à Londres, BP prenait 4,89%, Shell 4,46% et à Paris TotalEnergies gagnait 4,89% dans les premiers échanges.
Les entreprises liées à l’extraction de pétrole suivaient le même chemin comme Vallourec (VK) (+2,28%) ou CGG (CGG) (+5,69%) à Paris.
Cineworld ne gâte pas ses actionnaires
Le groupe britannique de cinémas Cineworld (CINE) a annoncé lundi un plan pour lever 2,26 milliards de dollars, réduire sa dette et sortir d’une procédure de faillite aux États-Unis, mais a confirmé que ses actionnaires essuieront de lourdes pertes, car « la restructuration proposée ne prévoit aucun recouvrement » pour eux. En conséquence, l’action, déjà aux abysses, chutait encore de 33%.
Du côté des devises et des taux
L’euro avançait de 0,24% face au dollar, à 1,086 5 dollar, et la livre de 0,25% à 1,236 9 dollar vers 11 h 25 GMT.
Le bitcoin avançait de de 0,82% à 28 300 dollars.
Sur le marché obligataire, les taux montaient en Europe comme aux États-Unis: l’emprunt à 10 ans français se négociait à un taux d’intérêt de 2,81%, le 10 ans allemand à 2,31% et le 10 ans américain à 3,49% vers 11 h 25 GMT, en hausse de 0,05 point de pourcentage.
