Bourse : la dette américaine sape le moral des investisseurs

Publié le 18/04/2011 à 16:10, mis à jour le 18/04/2011 à 17:53

Bourse : la dette américaine sape le moral des investisseurs

Publié le 18/04/2011 à 16:10, mis à jour le 18/04/2011 à 17:53

Par Stéphane Rolland

Photo : Bloomberg

L’abaissement des perspectives sur la dette à long terme des États-Unis a donné le ton sur les marchés américains. New York et Toronto ont effacé une partie de la descente de la journée, mais Wall Street a terminé la séance en retrait de plus de 1%.

Avant l’ouverture des marchés, l’agence Standard & Poor’s a abaissé ses perspectives, qui passent de stable à négative sur la dette à long terme de nos voisins du sud. L’agence maintient les notes sur la dette à long et court terme AAA/A-1+ des États-Unis. Elle s’inquiète toutefois de la capacité des élus de s’entendre sur un plan concret pour réduire le déficit budgétaire.

La nouvelle a eu un impact immédiat sur le pétrole qui perd plus de 2 $ US. L’or continu sa progression alors que les investisseurs sont à la recherche d’une valeur refuge. La Bourse de Toronto perd du terrain, quoique plus modestement que New York.

La fiscalité attirera l’attention

L’attention des investisseurs au débat fiscal aux États-Unis est demeurée modeste alors que les Américains envisageaient une «fermeture» du gouvernement. Cela pourrait être en voie de changer. «Nous pourrions voir un marché plus enclin à punir l’incapacité des élus à trouver des compromis budgétaires, estime Beata Caranci, économiste de la Banque TD. Il en résultera un dollar américain plus faible, une volatilité sur les marchés et un meilleur rendement des obligations. »

La décision de l’agence S&P démontre la situation précaire dans laquelle se trouve l’économie américaine. D’un côté, la dette souveraine atteint des niveaux inquiétants. De l’autre, des mesures d’austérité trop sévères pourraient freiner la reprise, encore fragile. «L’urgence d’adopter un plan concret de réduction du déficit budgétaire s’intensifie, affirme Douglas Porter, économiste de BMO marchés mondiaux. La terne reprise, notamment avec un taux de chômage élevé, rend cette tâche encore plus difficile.»

«La possibilité d’un défaut de paiement sur la dette américaine n’est pas réaliste, rassure Avery Shenfeld, économiste en chef de CIBC Marchés mondiaux. Nous sommes plus inquiets que l’État se serre la ceinture avant que l’économie puisse progresser sans aide.»

 

À la fermeture, voici l'état de la situation à Toronto et New York :

— le S&P/TSX recule de 96,79 points, ou 0,7 %, à 13 702 points;

— Le S&P 500 perd 14,55 points, ou 1,10 %, à 1 305 points;

— Le Dow Jones glisse de 140,24 points, ou 1,14 %, à 12 201 points;

— Le Nasdaq trébuche de 29,27 points, ou 1,06 %, à 2 735 points;

— Le baril de pétrole s'enlise de 2,37 $ US, ou 2,16 %, à 107,29 $ US;

— L'once d'or avance de 10,70 $ US, ou 0,72 %, à 1 496,70 $ US;

— Le dollar canadien se déprécie de 0,53 cent US, ou 0,51 %, à 103,71 cents US

 


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