Photo : Bloomberg
Les Bourses américaines ont finalement terminé la journée en hausse jeudi, encouragées par une baisse des demandes d'assurance-emploi pour une troisième semaine consécutive.
Le scénario a été différent du côté canadien cependant. Avec le déficit commercial qui a atteint un niveau record de 2,7 milliards $ en juillet, et les commentaires peu réjouissants de la Banque du Canada hier, la Bourse de Toronto a finalement retraité.
De plus, les mises en chantier ont reculé le mois dernier, ce qui a « enlevé l'optimisme qui restait » selon Carlos Leitao, stratège et économiste en chef de Valeurs mobilières Banque Laurentienne.
Le Dow Jones à New York a gagné 28,23 points, ou 0,27 %, à 10 415,24 points. Le S&P 500 a progressé de 5,31 points, ou 0,48 %, à 1 104,18 points, et le Nasdaq a pris 7,33 oints, ou 0,33 %, à 2 236,20 points.
À Toronto, le recul du secteur des matériaux et particulièrement des sociétés aurifères ont finalement fait trébucher la Bourse. Le S&P/TSX a baissé de 8,73 points, ou 0,1 %, à 12 033,53 points.
Le baril de pétrole a reculé de 0,42 $ US, pour atteindre 74,25$. L’or s'est déprécié de 6,60$ à 1 250,90$.
Le dollar canadien s’est apprécié de 0,29 cent pour s’établir à 96,74 cents américains, en hausse de 0,3%.
Aux États-Unis, Le nombre de personnes qui ont fait une demande d'assurance-emploi aux États-Unis a reculé à son plus faible niveau en deux mois, un signe encourageant que les entreprises n'ont plus autant recours aux mises à pied, malgré la perte de vitesse de l'économie.
Les nouvelles demandes d'assurance-emploi ont plongé la semaine dernière de 27 000 pour se chiffrer à 451 000, en données désaisonnalisées, a révélé jeudi le département américain du Travail. Les économistes n'attendaient qu'une baisse de 2000 demandes.
« C'est encore un nombre élevé, mais la baisse signale qu'il n'y a pas de nouvelle vague de mises à pied », a commenté M. Leitao. Cependant, cela a détourné l'attention des investisseurs du fait que le commerce extérieur ne s'améliore pas aux États-Unis, souligne-t-il.
D'ailleurs, le signal a aussi été envoyé au Canada où, selon M. Leitao, on commence à comprendre que la demande intérieure ne suffira pas à la relance. « Il faudra davantage d'exportations », a-t-il renchéri.
En après-midi, les indices ont momentanément mal réagi au fait que Bloomberg ait annoncé que la Deutsche Bank envisage l'émission d'actions pour récolter plus de 11 milliards $ US en financement.
La nouvelle envoie peut-être le signal que d'autres banques européennes pourraient avoir besoin de renflouer leurs coffres. Mais M. Leitao n'y voit pas le spectre d'une nouvelle crise.
« Ça remet la question de l'Europe au premier plan. C'est vrai que tout ne va peut-être pas si bien que ça, mais en soi, leur émission d'actions n'est pas un problème », a-t-il observé.
Avec La Presse canadienne.
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