Un retrait de la Fed n'inquiète pas Stephen Poloz

Publié le 18/12/2013 à 09:33

Un retrait de la Fed n'inquiète pas Stephen Poloz

Publié le 18/12/2013 à 09:33

Par Stéphane Rolland

L’éventuelle réduction progressive du programme d’assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale (Fed) n’empêche pas Stephen Poloz, le gouverneur de la Banque du Canada, de dormir. En fait, c’est davantage la faiblesse de l’inflation qui le préoccupe.

« Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il n’y aura probablement pas grand-chose qui va survenir après la décision de la Fed, explique-t-il. Ce sera dans un contexte de renforcement de l’économie et nous serons plus optimistes par rapport aux nouvelles positives.»

L’ancien dirigeant d’Exportation et Développement Canada a accordé une série d’entrevues éditoriales « exclusives » au National Post, à Bloomberg au Wall Street Journal et à Reuters.

La Fed doit annoncer mercredi après-midi si elle commence à réduire la détente monétaire. Rappelons que la banque centrale américaine achète pour l’équivalent de 85 G$ US en obligations afin de maintenir les taux d’intérêt à un plancher.

Les marchés anticipent cette intervention depuis le printemps, rappelle M. Poloz. Ainsi, un retrait progressif devrait entraîner peu de volatilité sur les marchés.

Inflation

Le gouverneur a aussi mis au rancart les mises en garde sur l’endettement des ménages formulées par son prédécesseur, Mark Carney. Le spectre de la déflation occupe davantage son esprit que celui d’une bulle immobilière. L’inflation est inférieure à la cible de 2% depuis près de 16 mois consécutifs.

« Le premier indicateur que nous suivons, c’est l’inflation, commente M. Poloz. Nous sommes inconfortables et inquiets d’un risque baissier. Cela nous indique que les taux devront rester bas plus longtemps avant que l’économie ne reprenne le bon rythme de croisière. » 

« Continuer de mettre en garde les marchés sur un éventuel resserrement de la politique monétaire serait trop agressif, précise-t-il. Compte tenu du contexte, il nous faut quelque chose d’inhabituel pour arriver à bon port. »

Le taux directeur de la Banque du Canada se trouve à 1% depuis septembre 2010. C’est la plus longue période sans changement depuis les années 1950.

M. Poloz a aussi dit qu’il doutait que la baisse du dollar canadien n’aide réellement les exportations canadiennes. « Un cent çà et là, ce n’est pas ce qui va inciter un exportateur à changer son comportement. Je n’y réfléchis pas lorsque je pense aux taux. »

Cette réponse dément les rumeurs selon lesquelles l’objectif de M. Poloz est de dévaluer le dollar pour soutenir les exportations. Son passage à Exportation et Développement Canada laissait croire à plusieurs observateurs qu’il s’agissait de la raison de son embauche à la tête de la banque centrale.

Propos recueillis par Bloomberg, National Post et le Wall Street Journal

 

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