(Photo: LesAffaires.com)
Le nom de SNC−Lavalin s’ajoute à la liste des firmes d’ingénierie épinglées par le Bureau de la concurrence pour avoir participé à un système de truquage d’offres en lien avec des contrats d’infrastructures municipaux au Québec.
La firme montréalaise devra verser 1,9 million $ à la suite d’un règlement intervenu vendredi devant la Cour du Québec, a annoncé l’organisme fédéral, qui, du même coup, met fin à son enquête sur le rôle de l’entreprise dans cette affaire.
Selon le Bureau, SNC−Lavalin est la quatrième firme à avoir conclu un règlement assorti d’une pénalité, après Dessau, WSP Canada (anciennement Genivar) et Norda Stelo (l’ex−Roche). Au total, 10,45 millions $ ont été payés.
La multinationale québécoise aurait pris part au stratagème de truquage des offres entre 2004 et 2011 afin d’obtenir des contrats à Montréal ainsi que la région de Québec.
Le Bureau de la concurrence a expliqué que le règlement de 1,9 million $ tenait compte de la participation de SNC−Lavalin au Programme de remboursement volontaire du gouvernement du Québec et que les individus impliqués dans l’affaire avaient quitté la société.
Cette enquête du Bureau, qui est toujours en cours, a également mené à quatre plaidoyers de culpabilité d’ex−cadres des firmes Cima+, Genivar et Dessau, accusés de truquage pour des contrats octroyés par la municipalité de Gatineau.
En décembre dernier, la division construction de SNC−Lavalin avait plaidé coupable à une accusation de fraude déposée par la Gendarmerie royale du Canada pour des gestes posés en Libye entre 2001 et 2011. Ce plaidoyer s’était accompagné d’une amende de 280 millions $ et d’un arrêt des procédures à l’endroit de la firme et de sa division internationale.