« Le problème du prix des commodités n'en est pas un d'inflation. S'il y a une augmentation dans le prix du pétrole, c'est comme une taxe, ça prend une partie de l'épargne (des ménages). Pour compenser, ils diminuent leurs dépenses ailleurs, mentionne-t-il. Pour avoir un mouvement important dans l'inflation, il faut voir un mouvement à la hausse de la masse salariale. » Or, aux États-Unis, le taux de chômage est très haut et la croissance du revenu des ménages reste « très faible », selon lui.
Enfin, la Chine resserre le crédit actuellement dans le but de freiner la spéculation immobilière. Si elle réussit et que la construction immobilière diminue, le prix des matières de bases pourrait décliner, entrainant aussi une baisse de l'économie canadienne dont plusieurs entreprises sont fournisseuses des Chinois.
« L'effet chinois est énorme en terme réel et en terme psychologique. Le consommateur de matières premières le plus important au monde, c'est vraiment la Chine », note-t-il.
Nouvelle répartition d'actif
Pour se protéger contre une correction boursière, les clients peuvent modifier peu à peu leur répartition d'actifs pour les six prochains. À court terme, ils peuvent d'abord se garder plus d'argent comptant.
« On surpondère toujours les actions, mais on vend un peu de nos gagnants depuis quelques mois, comme les pétrolières, les aurifères et les (firmes du secteur des) mines et métaux », mentionne Neil Matheson.
Quant aux obligations, il favorise celles à échéance très longue. « On pense que les taux ont monté de façon excessive. Elles donnent une protection contre la correction du portefeuille d'action canadienne », estime-t-il.