L'Italien Mario Draghi deviendra vraisemblablement le prochain dirigeant de la Banque centrale européenne (BCE) _ et héritera de la lourde tâche de régler le problème persistant de la crise de la dette sur le continent _ après que l'Allemagne eut clairement indiqué mercredi avoir l'intention de soutenir sa candidature.
Le mandat de huit ans de l'actuel président de la BCE, le Français Jean-Claude Trichet, arrive à terme le 31 octobre, et M. Draghi, qui est gouverneur de la Banque d'Italie et a déjà occupé un poste de direction chez Goldman Sachs, a émergé cette année comme le candidat le plus susceptible de lui succéder.
L'homme de 63 ans a fait face à un certain scepticisme en partie parce qu'il provient d'un pays aux prises avec une lourde dette et un passé parfois douteux en matière de finances gouvernementales.
Toutefois, son travail à la tête de la banque centrale italienne et au sein du Conseil des gouverneurs de la BCE, qui a notamment pour mandat d'établir les taux directeurs, semble avoir convaincu la chancelière allemande Angela Merkel et d'autres dirigeants qu'il possède les compétences nécessaires pour diriger la BCE, dont la mission principale consiste à maintenir la stabilité des prix au sein de la zone euro.
Le mois dernier, M. Draghi a obtenu le soutien de la France. Il est en quelque sorte devenu le candidat par défaut en février, alors que l'Allemand Axel Weber, que Mme Merkel comptait proposer comme successeur de M. Trichet, a quitté son poste de dirigeant de la Deutsche Bundesbank, banque centrale allemande.
La BCE est la banque centrale en charge des taux d'intérêt et de la politique monétaire pour 330 millions de personnes dans les 17 pays qui utilisent la monnaie unique européenne, l'euro.
La banque travaille actuellement avec l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) afin de faire en sorte que la Grèce, l'Irlande et le Portugal remboursent leurs dette