Un exemple frappant : le secteur aéronautique. Il est actuellement au creux de son cycle parce qu’il est en décalage par rapport au reste de l’économie. Il a été l’un des derniers à avoir été touchés par la récession ; du coup, il est dans le peloton de queue quant à la reprise. «Même si l’année 2011 s’annonce moins difficile que l’an dernier, il faudra attendre 2012 avant de vraiment sentir une vitalité renouvelée dans ce secteur», prévoient les analystes de Desjardins.
De manière générale, le retard accumulé sur le plan de la productivité par rapport à notre principal partenaire commercial international a frappé de plein fouet lorsque le huard a pris son envol en faisant, par exemple, exploser les coûts unitaires de main-d’œuvre en devise américaine. En 2010, la part des exportations internationales destinée aux États-Unis est ainsi tombée à 68%, alors qu’elle avoisinait les 85% au début de la décennie.
«La dynamique de notre secteur extérieur ne repose donc plus uniquement sur notre lien commercial avec l’oncle Sam». En fait, le tiers de notre déficit commercial international est maintenant attribuable à la Chine, et il s’agit d’une tendance lourde. «Les pays émergents grugent une part de plus en plus importante de nos marchés d’exportation, tout en venant affronter nos propres entreprises sur le marché local», soulignent-ils.