Le mois dernier, l'Institut Pembina a prévenu que les bénéfices de ce qu'il appelle "la fièvre des sables bitumineux" s'étaient répartis inégalement à travers le pays, ce qui pourrait constituer de mauvaises nouvelles économiques pour l'avenir. Un autre rapport, de l'Institut Macdonald-Laurier celui-là, concluait plutôt que toutes les provinces bénéficient du boom des produits de base.
Enfin, l'Institut de recherche en politiques publiques coupait la poire en deux: le Canada est plutôt atteint du "syndrome hollandais", mais ses conséquences sont moins importantes que ce que l'on pourrait craindre.
Le rapport de l'OCDE ne suggère pas au Canada de ralentir son exploitation des ressources naturelles _ surtout des sables bitumineux albertains, même s'il continue à réclamer une taxe sur le carbone.
L'organisme international demande plutôt au Canada de stimuler l'innovation et d'investir dans la formation d'une main-d'oeuvre qualifiée. L'OCDE indique que cela se traduirait par une hausse de la productivité, ce qui devrait aussi profiter aux régions qui ne dépendent pas des ressources naturelles.
M. Jarrett a ajouté qu'on pourrait aussi s'attaquer au problème en augmentant les paiements de transfert des régions riches vers les régions moins bien nanties. "C'est une décision politique qui revient aux Canadiens, qui doivent décider quelle disparité régionale ou provinciale dans le revenu par habitant ils sont prêts à accepter avant d'intervenir", a-t-il dit.