L'ancien grand patron de Bell Helicopter, à la tête de MI depuis juillet, estime que le déblocage récent de nombreux grands projets publics, notamment ceux des hôpitaux universitaires, place la métropole dans une « conjoncture favorable ».
Certes, les pays émergents font désormais une concurrence féroce aux pays développés pour attirer des projets. Mais en revanche, la croissance accélérée des entreprises chinoises, indiennes et brésiliennes se traduit par une hausse des investissements en Occident, a fait remarquer M. Saint-Laurent.
Pour l'heure, toutefois, cette tendance reste marginale, du moins au Québec : en 2010, la quasi-totalité des investissements que MI a attirés provenait des pays occidentaux : 53 pour cent d'Europe et 47 pour cent d'Amérique du Nord.
Faiblesses
Jouant jusqu'au bout son rôle de promoteur de Montréal sur la scène internationale, M. Saint-Laurent a refusé d'identifier les faiblesses de la métropole québécoise. Quand on lui a parlé de la piètre qualité des infrastructures routières, il a rétorqué que le port de Montréal et la proximité avec les États-Unis constituaient des atouts de taille pour plusieurs entreprises étrangères.
Le grand patron de MI a soutenu que bien des choses avaient changé depuis 2009, alors que le vérificateur général du Québec avait déploré le manque de cohésion des différents organismes chargés de faire de la prospection internationale.
MI et l'autre grand acteur dans le secteur, Investissement Québec, coordonnent désormais mieux leurs actions, a-t-il assuré, et ciblent avec plus de précision les entreprises étrangères à courtiser de façon à maximiser les chances de succès.