Aux États-Unis, en raison notamment d’un taux d’inflation largement inférieur à 2%, les craintes inflationnistes sont encore peu perceptibles sur les anticipations de hausses de taux d’intérêt et sur la devise. «Pour l’instant, le ton des autorités monétaires américaines reste essentiellement inchangé, mais une accumulation de statistiques favorables pourrait changer la donne», avancent-ils, en ajoutant que devant l’amélioration de la conjoncture, le président de la Fed de Richmond, Jeffrey Lacker, a d’ailleurs récemment entrouvert la porte à une révision du programme d’achat de titres de 600 milliards de dollars américains.
La Chine particulièrement touchée
Pendant ce temps, l’inflation progresse à grands pas en Chine. Elle est ressortie en janvier à 4,9% sur douze mois, les pressions sur les prix continuant à s'accroître et devant pousser la banque centrale à poursuivre son resserrement monétaire. En décembre, elle avait été de 4,6%.
Yao Jingyuan, l’économiste en chef du Bureau national de la statistique, a déclaré que l'inflation allait rester élevée au cours du premier semestre de 2011, en particulier au premier trimestre, avant de refluer au cours de la deuxième partie de l'année pour toucher un point bas au dernier trimestre de l’année. Il a indiqué que ce relâchement attendu des pressions sur les prix résulterait des mesures anti-inflationnistes prises par le gouvernement chinois.