Pour Phil Flynn, de Price Futures Group, « l'humeur en provenance de Chine est particulièrement maussade » aujourd'hui, les marchés financiers étant également plombés par l'annonce de nouvelles mesures gouvernementales visant à stopper l'envolée des prix dans le secteur immobilier, en partie via une imposition accrue des plus-values réalisées sur la vente d'un logement.
Les courtiers s'inquiètent de l'impact d'une telle mesure sur le secteur de la construction en Chine, et de ses implications pour la demande énergétique du deuxième consommateur de brut au monde.
D'autre part, aux États-Unis, en raison de l'absence d'accord au Congrès entre républicains et démocrates, des coupes budgétaires automatiques représentant quelque 85 milliards de dollars cette année sont entrées en vigueur. Ces restrictions devraient provoquer un recul de 0,5 point de croissance économique, selon les économistes.
Dans ce contexte de craintes pour la demande, les opérateurs seront attentifs cette semaine à une salve d'indicateurs, « notamment dans le secteur de l'emploi aux Etats-Unis », selon Bob Yawger, de Mizuho Securities.
Outre le rapport mensuel sur l'emploi vendredi, seront surveillées selon lui les embauches dans les entreprises privées mercredi et les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage jeudi.
En Europe, les investisseurs surveilleront particulièrement la décision de politique monétaire de la la Banque centrale européenne (BCE).