Les prix du pétrole ont fini en hausse mercredi à New York, la baisse surprise des stocks de brut aux Etats-Unis ayant permis d'effacer une partie des pertes de la veille.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, a gagné 1,20 dollar par rapport à la clôture de mardi à 107,27 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Après l'importante baisse d'hier (-2,48 dollars), la baisse surprise des inventaires hebdomadaires a soutenu le marché", a résumé Bart Melek, stratège chez TD Securities.
Le Département américain de l'Energie a en effet pris à contre-pied les opérateurs en indiquant dans son rapport hebdomadaire que ses stocks de pétrole brut ont nettement reculé la semaine dernière aux États-Unis.
Après quatre semaine de hausse, ils ont baissé de 1,2 million de barils lors de la semaine achevée le 16 mars, alors que des analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur une hausse de 2,4 millions de barils.
Pourtant, notaient les analystes, plusieurs développements macro-économiques semblaient donner raison à un repli des cours, d'autant plus que le renchérissement de l'or noir suscitait des craintes pour la vigueur de la reprise économique.
"Je ne pense pas qu'ils devraient continuer à monter. Le marché est de plus inquiet pour (la croissance) chinoise et il semble peu probable que les prochains indicateurs américains soient aussi forts" que ceux observés ces dernières semaines, a souligné M. Melek.
Baromètre de la vigueur économique du premier consommateur mondial de brut, les ventes de logements anciens ont notamment reculé de 0,9% en février alors que les analystes espéraient mieux, selon des chiffres publiés mardi.
En outre, les opérateurs ont continué à commenter les assurances données mardi par l'Arabie Saoudite. Le premier exportateur de brut de la planète a affirmé être en mesure d'augmenter sa production pour pallier les perturbations engendrées par les sanctions internationales contre l'Iran.
Pour Barclays Capital, ces gages "bien accueillis par les décideurs politiques et plusieurs observateurs du marché pétrolier, sont un signe (de la volonté de Ryad) de calmer les marchés".
