Les prix du pétrole ont rebondi mercredi à New York, dans le sillage des marchés européens et à la faveur d'indicateurs positifs aux Etats-Unis.

Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril a pris 1,46 dollar par rapport à la fermeture de mardi, pour finir à 106,16 dollars le baril, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Les cours avaient ouvert en baisse, "poursuivant la correction des dernières séances", a noté Tom Bentz, stratège chez BNP Paribas.

Mais finalement le marché est parvenu à se stabiliser, on a eu des chiffres du DOE (Département américain de l'Energie) qui n'étaient pas aussi baissiers qu'on ne le pensait", a-t-il remarqué.

Les autorités américains ont présenté un rapport hebdomadaire contrasté, faisant état d'une hausse un peu moins forte qu'attendu, de 800.000 barils, des réserves de brut des Etats-Unis sur la semaine achevée le 2 mars,

Les stocks de produits distillés ont reculé de 1,9 million de barils, et les stocks d'essence de 400.000 barils, bien en-deçà des prévisions des analystes.

"A partir de là, les cours ont commencé à augmenter", a expliqué M. Bentz.

Un autre élément a aidé à la hausse: l'enquête mensuelle sur l'emploi, réalisée par le cabinet de conseil en ressources humaines ADP, a révélé que les embauches dans le secteur privé s'étaient nettement accélérées aux Etats-Unis en février, créant ce mois-là 216 000 emplois de plus qu'elles n'en détruisaient.

C'est de bon augure avant le rapport officiel sur l'emploi publié vendredi.

Le marché pétrolier a par ailleurs été soutenu par la relative embellie des marchés européens et de l'euro. Les opérateurs étaient encouragés de voir que les créanciers privés s'étant déclarés officiellement prêts à participer à l'échange de dette grecque, représentaient 40,8%, soit 84 milliards d'euros, du montant total visé par cette opération. Toutefois, d'autres institutions ont fait part de leur intention d'y participer, ce qui porte le taux de participation à 54,2%, soit 111,65 milliards d'euros du montant total visé de 206 milliards.

Sauf prolongation de dernière minute, exclue par Athènes, le verdict sur l'opération d'effacement d'une partie de la dette grecque doit tomber jeudi à 20H00 GMT.

"La bonne tenue de l'euro a apporté un soutien au marché", l'affaiblissement du dollar face à la monnaie unique européenne rendant plus attractifs les achats de brut pour les investisseurs munis d'autres devises, a noté Peter Beutel, analyste de Cameron Hanover.