Wanda et son empire de centres commerciaux et de salles de cinéma subit le contrecoup du net refroidissement du secteur immobilier en Chine, qui restreint à la portion congrue les bénéfices des promoteurs.
«L'immobilier reste une des principales sources de richesse; 20% des entrepreneurs de notre liste ont fait fortune dans ce secteur et cela ne devrait pas changer à court terme, étant donné les ambitieux programmes d'urbanisation en cours», a tempéré Rupert Hoogewerf, président de Hurun.
Mais l'immobilier et la construction, pilier de l'économie, ne croissent plus assez rapidement pour égaler le boom météorique des firmes de l'internet et des technologies de l'information (8% des fortunes de la liste Hurun), a-t-il expliqué à l'AFP.
Autre nouveau venu dans le trio de tête du classement, Li Hejun, de la firme d'énergies renouvelables Hanergy, qui s'est taillé un nom dans les panneaux solaires et affiche désormais 20,8 milliards de dollars d'actifs.
Ombre de la campagne anti-corruption
La Chine compte désormais 354 milliardaires en dollars, soit 39 de plus que l'an passé, selon Hurun. Ils n'étaient que trois il y a dix ans.
Le ralentissement dans l'augmentation du nombre de nouveaux «super-riches» dans le pays (on en comptait 64 de plus l'année précédente) reflète le ralentissement de la croissance de la deuxième économie mondiale, qui pourrait --selon les prévisions d'analystes-- enregistrer en 2014 sa plus faible performance depuis un quart de siècle.
Par ailleurs, la vigoureuse campagne anti-corruption menée par Pékin «a eu de graves conséquences», a relevé M. Hoogewerf.
«18 des personnes figurant dans le classement de l'an dernier (sur 100) ont désormais des problèmes avec les autorités; sept ont disparu de notre liste», a-t-il noté.
L'un d'eux, Liu Han, ex-magnat du secteur minier, a même été condamné à mort, accusé d'avoir dirigé une "organisation mafieuse".