Le grand patron de l'épicier Métro, Eric Lafleche [Photo : Les Affaires]
Le grand patron de l'épicier Metro, Eric La Flèche, demande aux commissions des valeurs mobilières de revoir leurs politiques de manière à ce que le conseil d'administration puisse dire non à une offre publique d'achat (OPA) sans être obligé de la présenter aux actionnaires.
« Je suis préoccupé par l'état des lois et par les politiques des commissions. Je ne pense pas que le conseil à les pouvoirs pour remplir son mandat » a indiqué M. La Flèche dans le cadre d'un colloque sur la propriété et le contrôle des entreprises organisé par l'Institut sur la gouvernance d'organisations publiques et privées (IGOPP).
Il a fait valoir que Metro avait inscrit dans sa mission qu'en cas d'une offre publique d’achat (OPA) elle devait tenir compte de l'intérêt des parties prenantes. Elle définit celles-ci comme étant les actionnaires, les employés et les communautés.
Le président de Metro estime que malgré cette inscription, les règles en place ne permettent pas au conseil de prendre l'intérêt des parties prenantes en compte.
« Si une OPA hostile était lancée, le seul moyen de défense à notre disposition apparaît être l'exercice d'une pilule empoisonnée, mais cela ne nous donne dans les faits que 60 jours pour présenter une proposition alternative à nos actionnaires. C'est trop court et ça revient à mettre une pancarte à vendre devant la porte et à essayer de maximaliser le prix », a-t-il dit.
M. La Flèche précise qu'il n'était pas dans l'intention de l'entreprise de faire preuve de protectionnisme et de refuser une offre abusivement.
Il a cependant fait valoir que le conseil était le meilleur juge de l'intérêt de la compagnie à long terme et que si les actionnaires ne partageaient pas son pointde vue, ils auraient toujours la possibilité de remplacer les administrateurs.