L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé vendredi à Vienne de laisser inchangé son plafond de production de brut en dépit de craintes sur la demande d'or noir, tout en disant rester sur le qui-vive.

« Tout le monde s'est mis d'accord pour maintenir le niveau de production, et nous continuons à surveiller le marché », a déclaré le ministre vénézuélien du Pétrole, Rafael Ramirez, à la presse, à l'issue d'une réunion ministérielle au siège autrichien de l'Opep.

Le plafond collectif de production est fixé à 30 millions de barils par jour (mbj) depuis la fin 2011.

Les membres de l'organisation vont continuer à surveiller de près la conjoncture, notamment du fait des difficultés économiques en Europe, en attendant la prochaine réunion de l'Opep, le 4 décembre à Vienne, a-t-il précisé.

« Nous devons défendre le prix (du pétrole), et nous allons le défendre », a-t-il ajouté, sur fond de craintes d'un ralentissement de la demande planétaire d'or noir.

L'Opep a « décidé de nouveau que les pays membres devaient appliquer le plafond de production existant », a confirmé peu après l'organisation dans un communiqué.

De plus, elle a « décidé que ses membres prendraient si nécessaire des mesures pour assurer l'équilibre du marché et des prix raisonnables pour les producteurs et les consommateurs ».

« Et les pays membres ont réaffirmé qu'ils étaient prêts à réagir rapidement à des événements qui pourraient mettre en péril la stabilité du marché pétrolier », poursuit-elle.

« C'était une très bonne réunion, avec une bonne entente entre les ministres », a résumé le ministre iranien, Rostam Ghassemi, devant des journalistes.

Selon M. Ghassemi, les ministres ont, comme prévu, approuvé des critères de sélection en vue de la désignation du prochain secrétaire général, qui sera décidée en fin d'année. Il succédera au Libyen Abdallah El-Badri, en poste depuis 2007.

Interrogé lors d'une conférence de presse sur le contenu de ces critères, M. El-Badri n'a pas donné de détails.