Le milieu des affaires demande la fin des déficits

Publié le 29/11/2013 à 09:04

Le milieu des affaires demande la fin des déficits

Publié le 29/11/2013 à 09:04

Par lesaffaires.com

Les appels à reporter le retour à l’équilibre budgétaire pour éviter de nuire à l’économie ont peu de résonance auprès du milieu des affaires. Les lobbys de l’entreprise privée demande à Québec de réduire rapidement ses dépenses.

Rappelons que Québec a reporté de deux ans le retour à l’équilibre budgétaire. Le gouvernement se dirige aussi vers un déficit de 2,5 G$ au cours de l’exercice en cours, selon la mise à jour économique de jeudi.

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La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) accuse le gouvernement de manquer à ses objectifs d'équilibre budgétaire. « Bien qu'ayant instauré une rigueur budgétaire, il n'a pu faire les choix qui permettront au Québec de vivre selon ses moyens », déplore la FCCQ dans un communiqué.

Les Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ) qualifient la situation « d’alarmante ». Selon son équipe, il sera difficile de rétablir la situation fiscale sans diminution draconienne des dépenses de l’État. « Depuis plusieurs années, les budgets sont ficelés de justesse. La mollesse de l'économie commence à avoir raison de nos dépenses de programmes », a souligné Simon Prévost, président de MEQ.

« Le report de l'équilibre budgétaire rend la tâche encore plus difficile pour les années à venir et, même si on doit souligner le fait que le gouvernement a exercé un bon contrôle sur l'augmentation des dépenses, il faudra faire plus et parler de réduction des dépenses si on ne veut pas s'égarer sur la voie des déficits structurels », ajoute Martine Hébert, vice-présidente, Québec et porte-parole nationale de la FCEI.

« Nous sommes conscients du fait que la conjoncture économique défavorable a eu des répercussions directes sur les recettes fiscales. Nous convenons également que le gouvernement du Québec contrôle avec rigueur ses dépenses. Toutefois, nous ne sommes pas en période de récession et nous sommes déjà la province la plus endettée du Canada. Il est dangereux dans un tel contexte d'alourdir davantage nos finances publiques », commente Michel Leblanc, le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, M. Michel Leblanc.

Yves-Thomas Dorval, le président du Conseil du patronat du Québec, croit que le Québec « vit plus que jamais au-dessus de ses moyens ». « On comprendra qu'en plus de devoir changer radicalement la perception négative des investisseurs à l'égard du Québec, afin de créer plus richesse et générer, par conséquent, plus de revenus, le gouvernement du Québec n'a plus le choix de revoir l'intervention publique en mettant en place un mécanisme de cran d'arrêt quant à la création de nouvelles dépenses qui ne seraient pas compensées par des réductions équivalentes dans des programmes ou des services existants » commente-t-il.

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