Comme il l’a fait au moment de l’acquisition de la Bourse de Montréal par le Groupe TSX, de Toronto, le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) a bien l’intention de s’opposer à la «fusion» de la Bourse de Toronto et de la London Stock Exchange.
Au nom du Médac, l’administratrice Louise Champoux-Paillé a affirmé à lesaffaires.com qu’une telle transaction ne pouvait, à terme, qu’aller à l’encontre des intérêts des sociétés et investisseurs du Québec, en les éloignant encore davantage du centre décisionnel de la nouvelle place boursière.
«On va reprendre notre baton de pèlerin pour défendre la cause des PME et des investisseurs du Québec, soutient Mme Champoux-Paillé. Je regarde notre mémoire déposée en 2008 devant l’Autorité des marchés financiers (AMF) et je réalise que les enjeux d’alors, le risque de pertes de proximité des services, se ressemblent beaucoup.»
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En 2008, au moment de l’acquisition de la Bourse de Montréal par celle de Toronto, le Médac avait soutenu que cette vente affaiblissait et appauvrissait le Québec. «Une place financière de premier plan n'est pas seulement un centre de pouvoir et de contrôle, elle est aussi créatrice de richesse et d’emplois à valeur ajoutée», avait fait valoir l’organisme.
Avant de présenter 20 recommandations, le Médac terminait son communiqué ainsi : « Quoiqu’on dise et quoiqu’on fasse, quelque assurance que l’on puisse donner, l’ancienne métropole du Canada ne sera plus qu’un joueur d’importance mineure dans le monde des transactions financières. Nous en sommes donc réduits à limiter les dégâts ».
On ne connaît pas encore quand auront lieux les audiences publiques qu'organisera l'AMF. Mais peu importe le moment, le Médac promet de s'y faire entendre.