La situation actuelle est bien différente. Depuis que la "Grande Récession" a pris fin officiellement en juin 2009, l'économie a perdu 439.000 emplois. Et le taux de chômage, qui s'élevait à 9,5% en juin 2009, atteint aujourd'hui 9,6%.
Les taux d'intérêt ne constituent plus une option pour stimuler l'économie. La crise financière a été si sévère à l'automne 2008 que la Réserve fédérale a réduit à zéro ses taux à court terme en décembre de la même année afin d'éviter une dépression. Les taux à long terme ont également chuté. Mais aujourd'hui, les particuliers et les entreprises ne sont pas en mesure de s'endetter davantage ou rechignent à le faire, et de nombreuses banques sont réticentes à prêter.
Quant à l'immobilier, un moteur habituel de la croissance, il accuse toujours le coup. L'Association nationale des constructeurs de logements (NAHB) prévoit la construction de 605.000 maisons et appartements pour cette année. Un chiffre en baisse de plus de 70% par rapport aux 2,1 millions enregistrés en 2005, à l'apogée du boom de l'immobilier.