Avec une hausse de son PIB de 4,5 pour cent, le Canada connaîtra pendant la première moitié de 2011 la plus forte croissance parmi les pays du G7, selon des prévisions publiées mardi par l'Organisation de coopération et de développement économique.
Dans cette brève "évaluation intérimaire" de la situation économique, l'OCDE affiche un certain optimisme. Selon l'organisation internationale, en effet, la croissance sera "sans doute plus élevée que prévu" au Canada, aux États-Unis, en France, en Italie et au Royaume-Uni. L'économie du Japon, frappé par un séisme et un tsunami le moins dernier, n'est pas prise en compte dans cette analyse.
Les économistes du Château de la Muette, le siège parisien de l'OCDE, estiment que l'économie du G7 (hors Japon) progressera pendant le premier semestre d'environ trois pour cent, un score meilleur que prévu.
C'est pendant le premier trimestre que l'économie affichera ses meilleures performances. Le Canada se détache du peloton, avec une croissance de 5,2 pour cent, loin devant l'Allemagne (3,7 pour cent), la France (3,4 pour cent) et les États-Unis (3,1 pour cent). Au deuxième trimestre, le Canada continue de dominer le Groupe des Sept, avec un taux de 3,8 pour cent, juste devant les États-Unis à 3,4.
L'OCDE s'avoue bien incapable de mesurer les conséquences économiques du tremblement de terre, du tsunami et de la crise nucléaire au Japon. Selon les économistes, ces catastrophes devraient réduire le PIB japonais de 0,2 à 0,6 point de pourcentage au premier trimestre et de 0,5 à 1,4 pour cent au deuxième. Les experts pensent toutefois que la reconstruction du pays permettra de "compenser ces effets négatifs" dès le troisième trimestre.
Tout en faisant abstraction de la situation au Japon, les économistes nuancent leur optimisme de plusieurs touche d'"inquiétude" allant de la crise de la dette à la flambée du cours du pétrole en passant par les tensions dans le monde arabe, la faiblesse de certains marchés immobiliers ou encore le chômage élevé, qui demeure un sujet de préoccupation.
Selon l'OCDE, heureusement, le niveau du commerce mondial a atteint son niveau d'avant la crise et les comptes des entreprises sont "plutôt en bonne santé". Cela ouvre peut-être la porte à une "croissance autonome", qui ne serait pas soutenue par les politiques monétaires et les dépenses publiques.
