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Au cours des 30 dernières années, les Québécois ont passé plus d'heures au travail, mais ce temps bonifié n'a pas réussi à faire progresser sensiblement leurs revenus, selon une étude de l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS) et du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA).
Cette étude démontre l'écart grandissant entre les riches et les pauvres, et la situation pourrait empirer avec la récession.
En fait, bien que ce soit davantage les plus pauvres qui travaillent plus, les revenus des familles ont régressé par rapport à la génération précédente. À l'inverse, toujours selon l'IRIS et le CCPA, plus une personne grimpe dans l'échelle des revenus, plus les gains sont importants par rapport à la génération précédente.
Malgré ce paradoxe, l'économie a tout de même progressé. Elle a par contre profité aux plus nantis en venant gonfler les poches des gens qui appartiennent au 10 % les plus riches.
L'une des chercheuses, Ève-Lyne Couturier de l'IRIS a noté que l'intervention de l'État a contribué à amoindrir les inégalités. Elle s'inquiète toutefois des orientations récentes qui figurent au dernier budget provincial.