La ligne dans le sable

Publié le 04/06/2014 à 09:00

La ligne dans le sable

Publié le 04/06/2014 à 09:00

Par Jean Gagnon

(Photo: Bloomberg)

La montée calme et méthodique du marché boursier américain depuis la mi-avril pourrait bien être mise à l’épreuve au cours des prochains jours. En effet, alors l’indice de volatilité VIX confirme un niveau de complaisance élevé chez les investisseurs, quelques événements pourraient ébranler la confiance au cours des prochains jours.

Mais en cas de recul, à quel moment faudra-t-il commencer à s’inquiéter ? Où doit-on tracer la ligne dans le sable ?

La réunion de la banque centrale européenne (BCE) jeudi et la publication des statistiques de l’emploi aux États-Unis vendredi seront les moments forts en ce début d’été.

Ayant déjà émis son intention d’ajouter de nouvelles mesures stimulatrices, la BCE a maintenant une raison de plus de le faire à la suite de la publication du taux d’inflation des 18 pays de la zone euro pour le mois de mai. En effet, le taux d’inflation européen est tombé à 0,5 % comparativement à 0,7 % en avril. Les économistes sondés par l’agence Reuters avaient plutôt prévu que l’inflation demeurerait au même niveau qu’en avril.

Les mesures qu’annoncera la BCE seront importantes, mais laisseront probablement place à beaucoup d’interprétation. « La BCE a continuellement sous estimé les forces déflationnistes qui menaçaient l’économie européenne, et maintenant le moment est venu de mettre en place une politique monétaire non-conventionnelle », confiait Dominic Rossi, de Fidelity Worldwide Investment, à l’agence Reuters en début de semaine. Pour plusieurs, le risque serait que la BCE n’en fasse pas assez.

De retour en sol américain vendredi, on saura si l’économie a réussi à créer les 210 000 emplois que prévoit le consensus des économistes. La création d’emplois s’accélère depuis le début de l’année. Elle demeure une des statistiques les importantes pour juger de la vigueur de l’économie américaine.

Les zones de support

Compte tenu du niveau de complaisance actuel des investisseurs, certains observateurs craignent qu’une BCE pas suffisamment proactive ou des chiffres d’emplois pas assez robustes mettent fin à la tendance haussière du marché boursier.

Pour éviter tout recul d’envergure, le S&P500 doit d’abord éviter de tomber sous le niveau de 1900 points, affirment autant Ron Meisels, président de Phases & Cycles, que Michael Ashbaugh, éditeur de la lettre financière The Technical Indicator. C’est le niveau record qui avait été atteint au début du mois d’avril, plus égalé à la mi-mai, avant d’être surpassé une dizaine de jours plus tard. « Le S&P500 doit confirmer que sa tendance haussière est toujours en place en demeurant au-dessus de 1900 », dit M. Meisels.

Si le niveau de 1900 devait céder, des zones de support se situent à 1875 et 1850, selon Michael Ashbaugh. Mais si ces supports cédaient également, le niveau de 1814 deviendrait la ligne dans le sable à ne pas franchir. « Ce niveau est très important, car c’est là que s’était arrêtée la plus récente correction à la mi-avril », dit Ron Meisels. L’enfoncer pourrait signifier un changement de tendance, selon lui.

 

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