La Grèce s’engage ainsi dans un véritable régime minceur. Photo : Bloomberg

La Grèce évite le naufrage financier puisqu’elle a reçu le soutien de la Comission européenne qui approuve son plan d'économie budgétaire afin de réduire son déficit public d'ici à quatre ans.

Le commissaire européen à l'Économie, Joaquin Almunia, estime que les objectifs fixés par le gouvernement grec étaient «atteignables» mais pas «faciles». Même son de cloche chez le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, qui a qualifié le plan de «réalisable», mais «sujet à risques».

M. Almunia a prévenu que les responsables des 27 pays membres allaient surveiller étroitement les efforts du gouvernement grec.

La Grèce s’engage ainsi dans un véritable régime minceur. Le gouvernement socialiste grec compte ramener le déficit national à moins de 3% du produit intérieur brut d’ici 2012. Il représentait 12,7% en 2009.

Hier, le premier ministre grec Georges Papandréou a promis que son gouvernement va suivre son plan de réduction des déficits publics «à la lettre».

«Nous sommes déterminés à instaurer la stabilité et appliquer notre plan à la lettre, de manière stable et suivie», a déclaré M. Papandréou à Athènes. «Pour la première fois, notre pays doit faire beaucoup en peu de temps, et pour la première fois, nous sommes très déterminés».

Le nouveau gouvernement socialiste de Papandréou doit réduire le déficit public du pays, estimé à 12,7% du PIB en 2009, pour le ramener à 2% en 2013.

Après la Grèce…

La Grèce estime ne pas être le seul pays de l’Union européenne à se retrouver dans une telle situation. L’agence de presse Reuters rapporte que le ministre des Finances grec est favorable à un emprunt obligataire par l’ensemble de la zone euro, jugeant que les problèmes de la Grèce concernent l’ensemble de la zone euro.

Il a affirmé qu’après la Grèce, «il y a d’autres pays comme l’Espagne et le Portugal » qui se trouvent dans une situation précaire. L’euro s'est déprécié de plus de 4 % par rapport au dollar américain depuis la mi-janvier. Que fera l’Union européenne?

Un défaut de paiement de la Grèce affecterait certainement la crédibilité de l'Union européenne. Elle risquerait d'entraîner la chute d'autres pays de la zone, notent certains analystes.