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Le retrait par la Banque du Canada de son engagement conditionnel à garder ses taux immobiles jusqu'en juillet est un indice clair du prochain geste de son gouverneur Mark Carney, selon les experts.

Autre indice, la Banque du Canada a aussi mis fin à son instrument de prêt d'urgence qui a aidé à injecter des liquidités sur les marchés monétaires pendant la crise.

«Le retrait de l'engagement conditionnel à garder les taux immobiles jusqu'en juillet et la fin des accords de vente et de revente cimentent pratiquement une hausse des taux pour le 1er juin», ont estimé Derek Holt et Karen Cordes Woods, de Scotia Capitaux.

«Cela laisse la porte ouverte à un débat visant à déterminer si (une hausse de) 25 points de base ou de 50 points de base est plus probable.»

Ce matin, la Banque du Canada a laissé son taux d'intérêt directeur inchangé à 0,25 pour cent.

La banque centrale a affirmé que l'économie et l'inflation ont crû cette année plus rapidement que prévu, et qu'elle ne croyait ainsi plus utile de maintenir son "engagement conditionnel" à ne pas modifier son taux directeur d'ici la fin du deuxième trimestre, soit après le 30 juin.

"Cette politique non traditionnelle a fourni une impulsion additionnelle considérable pendant une période marquée par une conjoncture économique très défavorable", a écrit le conseil de direction de la banque dans une déclaration.

"A la faveur de l'amélioration récente des perspectives économiques, ces politiques exceptionnelles deviennent moins nécessaires et il convient de commencer à atténuer la détente monétaire en place."

Les marchés ont déjà commencé à se préparer à une éventuelle hausse des taux de la banque centrale, les taux hypothécaires fixes et à long terme ayant amorcé, ces dernières semaines, une progression.

Lorsque la banque passera à l'action, les taux à court terme et les taux hypothécaires variables devraient aussi grimper.

Selon PC.