Les derniers mois nous ont habitués aux surprises. En effet, les hausses se sont multipliées, donnant des sueurs froides à plusieurs. Toutefois, les chiffres d’inflation du mois de juillet se sont montrés dans l’ensemble plus près des attentes des prévisionnistes.
Selon une note publiée par le directeur et économiste en chef adjoint Mathieu D’Anjou, directeur et économiste en chef adjoint chez Desjardins, les poussées mensuelles spectaculaires de 0,9% de l’indice total et de l’indice de base en juin ont fait place à des hausses de 0,5% et de 0,3% en juillet.
«Il reste que de telles augmentations des prix demeurent très robustes alors que la progression mensuelle moyenne de ces deux indices est d’un peu moins de 0,2% depuis le début des années 2000, mentionne Mathieu D’Anjou. Les variations 6 mois annualisées de l’IPC et de l’IPC de base ont ainsi continué d’augmenter pour atteindre respectivement 7,8% et 6,8%, du jamais vu depuis les années 1980.»
Par ailleurs, la croissance mensuelle des prix des aliments et de l’énergie est restée vigoureuse en juillet. La prompte augmentation des prix des véhicules neufs s’est poursuivie (+1,7%). La poussée des autres prix dans le secteur des transports a toutefois pris une pause, ce qui a ralenti la progression de l’inflation de base.
«Après la flambée des derniers mois, une certaine modération de la progression des prix aux États‑Unis est bienvenue, observe Mathieu D’Anjou. Ce ralentissement reflète toutefois essentiellement une pause du côté de certains prix qui avaient explosé précédemment. La Réserve fédérale devra bientôt amorcer une normalisation de sa politique monétaire pour éviter un emballement plus durable de l’inflation.»
