Utilisé dans de nombreux pays
Les transactions y étaient « anonymes et impossibles à tracer ». Et pour ajouter à l'opacité, les utilisateurs de la plateforme ne pouvaient pas y virer directement des fonds, mais devaient passer par un site « tiers ».
Liberty Reserve, utilisé dans de nombreux pays dont le Vietnam, le Nigeria, la Chine et les Etats-Unis, prenait en honoraires 1% des transferts faits en LR.
Son fondateur, aussi connu sous les noms d'Arthur Belanchuk et Eric Paltz, avait déjà été condamné en 2006 à New York pour avoir tenté de lancer une opération similaire, « Gold age ». Il avait en 2011 renoncé à sa nationalité américaine pour devenir Costaricien, « afin d'échapper aux lois américaines », selon l'acte d'accusation.
Vladimir Kats, alias Ragnar, également inculpé, était parti en 2009 suite à une dispute avec Budovsky. Est également inculpé Ahmed Yassine Abdelghani, alias Alex, qui gérait les opérations de Liberty Reserve au jour le jour jusqu'en 2009, avant de partir lui aussi après une dispute. Il avait été remplacé par Allan Esteban Hidalgo Jimenez, alias Allan Garcia. Ces deux hommes sont en fuite.
L'enquête a impliqué les forces de l'ordre de 17 pays et serait « la plus grande enquête internationale jamais menée en termes de blanchiment d'argent », selon M. Bharara.
Les autorités ont également saisi cinq noms de domaine, dont celui de Liberty Reserve et de quatre sites « tiers » contrôlés par les inculpés. 35 autres sites font l'objet de procédures civiles. En outre, 45 comptes bancaires ont été saisis ou gelés.