Le nouveau premier ministre égyptien a promis vendredi devant des milliers de manifestants, réunis sur la symbolique place Tahrir, de faire tout ce qu'il pourrait pour répondre à leurs demandes. Il les a appelés à se tourner désormais vers la "reconstruction" du pays.
"J'ai tiré la volonté et la détermination d'ici", a-t-il lancé devant environ 10 000 personnes. "Je ferai de mon mieux pour réaliser vos demandes", a-t-il ajouté, affirmant qu'il démissionnerait en cas d'échec.
Essam Sharaf a été désigné par le Conseil suprême des armées, désormais à la tête de l'Égypte, pour remplacer Ahmed Shafiq comme premier ministre, qui avait été nommé par le président déchu Hosni Moubarak. Ce dernier a démissionné le 11 février dernier face aux manifestations massives d'Égyptiens demandant son départ après 30 ans au pouvoir.
Ancien ministre des Transports entre 2004 et 2005, Sharaf, ingénieur formé aux États-Unis, s'était fait remarquer et aimer des manifestants en se joignant à eux.
"Je suis ici parce que je tire ma légitimité de vous", a lancé M. Sharaf, habillé d'un costume gris sans cravate, soulignant qu'il faut désormais "reconstruire l'Égypte".
Parallèlement, le Conseil suprême a annoncé l'organisation d'un référendum le 19 mars sur des changements constitutionnels qui permettraient des élections présidentielles et législatives.