Rétablissement de l'autorité de l'État et de la sécurité, retour à la vie normale et relance de l'économie, telles sont les grandes priorités du nouveau premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi, lors de sa première déclaration d'intentions, vendredi, cinq jours après sa prise de fonctions.
Lors de sa première rencontre avec la presse, il a par ailleurs qualifié l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali de "déserteur" et l'a accusé de "haute trahison", des délits passibles de la peine de mort.
Cette rencontre intervient au lendemain de l'annonce, par le président intérimaire Fouad Mébazzaâ, d'élections le 24 juillet prochain pour la désignation d'une assemblée constituante qui aura à élaborer une nouvelle Constitution, principale revendication de la société civile.
"Il n'est plus question de traîner, car nous sommes au bord du gouffre. On doit s'y atteler immédiatement", a-t-il insisté sur un ton déterminé mais qui se voulait aussi rassurant.
Cette tâche sera menée à bien par un nouveau gouvernement dont la composition sera annoncée dans les deux prochains jours, a ajouté Béji Caïd Essebsi.
Il admis néanmoins que le rétablissement de la sécurité "n'est pas chose aisée vu l'état de détérioration" du pays.