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JPMorgan Chase, première banque américaine en termes d'actifs, a agréablement surpris mardi en annonçant des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, grâce à une reprise de l'activité et des baisses de coûts.

D'avril à fin juin, le bénéfice net a certes reculé de 7,9% sur un an, à 5,98 milliards de dollars, mais il est meilleur que prévu.

En effet, le bénéfice par action hors éléments exceptionnels, référence des investisseurs nord-américains, est ressorti à 1,46 dollar, soit 17 cents de mieux qu'anticipé par la moyenne des analystes.

Ces bénéfices permettent à la banque de récupérer sa couronne d'établissement financier américain le plus rentable, cédée l'an dernier à Wells Fargo, qui a elle dégagé un bénéfice trimestriel de 5,72 milliards de dollars.

JPMorgan a aussi vu son activité croître à un rythme plus soutenu qu'espéré: le chiffre d'affaires s'établit à 25,34 milliards de dollars (en baisse de 2,34% sur un an), bien meilleur que les 23,76 milliards attendus.

Signe de la solidité de cette performance, l'activité de "revenus fixes", sa vache à lait depuis la crise, sous pression depuis le début de l'année, a connu une chute moins forte que prévu.

Après un plongeon de 21% au premier trimestre, les recettes de cette division, qui regroupe les activités de courtage des obligations, de changes et de matières premières, ont reculé de seulement 15% à 3,5 milliards de dollars. La banque prévoyait une baisse de 20%.

Ces produits financiers, qui offrent des rendements parmi les meilleurs, font désormais l'objet d'une réglementation plus stricte et d'une politique moins accommodante de la banque centrale américaine (Fed).

Gros pourvoyeur de prêts immobiliers, JPMorgan a vu son bénéfice dans cette activité baisser de seulement 38% à 709 millions de dollars.

A Wall Street, les investisseurs saluaient cette performance qui vient renforcer la bonne impression laissée la veille par une autre banque, Citigroup, sur la santé du secteur: l'action grimpait de 2,15% à 57,50 dollars dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance.

Le PDG Jamie Dimon, dont les problèmes de santé ont pris la communauté financière de court il y a quelques jours, a expliqué que l'activité s'était accélérée à la fin du trimestre.

«Nous avons vu des signes encourageants dans quasiment tous nos secteurs d'activités (...) notamment un léger mieux dans les activités de courtage. S'il est encore tôt de dire que cette dynamique va se poursuivre, nous avons confiance en la croissance économique», déclare-t-il, cité dans le communiqué.

Comme attendu, la banque a aussi réduit ses effectifs, qui passent de 246994 à fin mars à 245.192 à fin juin (-1.802 employés de moins).