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Pour le milliardaire Georges Soros, le pire risque menaçant le monde n’est pas l’euro, le Congrès américain ou la bulle au Japon, mais la situation en Chine. «L’homme qui fit sauter la Banque d’Angleterre» estime qu’un désastre lié à la dette chinoise est imminent.
Après ses attaques sur la livre sterling anglaise et avoir raflé un petit magot en pariant sur l’effondrement des crédits à risque (subprimes) américains, le milliardaire Georges Soros semble avoir la Chine dans le viseur.
«La situation en Chine ressemble à celle des États-Unis avant la crise de 2008, estime George Soros. Mais, il y a une différence notoire. Aux États-Unis, les marchés financiers tendent à dominer les politiques, tandis qu’en Chine, l’État détient les banques et contrôle l’économie», a-t-il écrit dans une lettre la semaine dernière.
Le système financier chinois est une véritable boîte noire et mesurer le poids de son marché de la dette est périlleux. Selon des estimations plutôt prudentes de la banque JP Morgan, le système bancaire parallèle [un ensemble d’activités effectuées en dehors du système bancaire classique et dont les fonctions sont similaires à celles des banques, ndlr] représentait 69% du PIB de la Chine en 2012.
«Il y a une contradiction non résolue dans les politiques actuelles de la Chine : remettre le fourneau en marche signifie aussi relancer la croissance exponentielle de la dette, qui ne peut être soutenable que pour quelques années», a-t-il dit.
«Comment et quand cette contradiction sera résolue aura de profondes conséquences pour la Chine et le monde».
