UTC fabrique notamment les moteurs d'avions Pratt&Whitney. Photo: Bloomberg
Le PDG d'United Technologies, Greg Hayes, a estimé impossible mardi toute fusion avec son concurrent Honeywell en dépit des négociations récemment engagées entre les deux groupes en vue d'une fusion.
«Cela ne peut pas se produire, ni du point de vue des règles de la concurrence, ni du point de vue des clients. Il n'y a pas de solution que nous pouvons discerner», a affirmé M. Hayes lors d'un entretien avec la chaine de télévision financière CNBC.
CNBC avait révélé lundi l'existence de pourparlers menés depuis plusieurs mois entre les deux groupes. United Technologies avait ensuite confirmé avoir eu des discussions en vue d'un rapprochement avec son concurrent Honeywell mais précisé qu'ils avaient tourné court.
M. Hayes a qualifié mardi les approches d'Honeywell « d'opporunistes » et a reconnu que si, dans un premier temps, son groupe avait approché Honeywell, c'est ce dernier qui avait ensuite relancé les discussions.
Il a estimé que les cessions d'actifs qui seraient nécessaires pour obtenir l'accord des autorités de la concurrence dépassaient le montant avancé par Honeywell et que les clients d'United Technologies (UTC) ne s'étaient pas montrés favorables à un rapprochement des deux groupes.
Les constructeurs aéronautiques Airbus et Boeing, notamment, se fournissent chez Honeywell et UTC qui ont également des activités similaires dans les équipements pour l'automation.
United Technologies avait fortement progressé en Bourse lundi après l'annonce des pourparlers, gagnant 4,69% en clôture. Honeywell avait perdu pour sa part 1,96%.
Mardi, peu après l'ouverture de séance, UTC perdait 0,53% à 91,88 dollars et Honeywell progressait de 0,18% à 104,76 dollars.
UTC fabrique notamment les moteurs d'avions Pratt&Whitney et les ascenseurs Otis.
Honeywell et UTC avaient déjà discuté d'une fusion en 2000, mais le premier avait finalement privilégié un rapprochement avec General Electric. Les autorités européennes de la concurrence s'étaient toutefois opposées en 2001 au rapprochement entre les deux groupes et la fusion avait échoué.
UTC a de son côté cédé l'an dernier au groupe Lockheed Martin sa division Sikorsky (hélicoptères).
Si Honeywell et UTC finissaient quand même par fusionner, les deux groupes auraient un chiffre d'affaires combiné de l'ordre de 95 milliards de dollars, pour une capitalisation boursière de près de 160 milliards de dollars et quelque 325.000 employés.