France: dette et déficit dérapent

Publié le 29/03/2013 à 16:31

France: dette et déficit dérapent

Publié le 29/03/2013 à 16:31

Par AFP

(AFP) - Le gouvernement français a encaissé vendredi une mauvaise nouvelle avec le dérapage dès 2012 du déficit public, alors que la France a déjà reconnu qu'elle ne tiendrait pas ses objectifs budgétaires cette année et multiplie les gages de rigueur à l'égard de Bruxelles.

Le déficit public a été ramené de 5,3% en 2011 à 4,8% du produit intérieur brut (PIB) en 2012, un résultat moins bon qu'escompté par le gouvernement (4,5%), a annoncé vendredi l'Insee dans sa première évaluation.

La dette, elle a battu un nouveau record, à 1.833,8 milliards d'euros, soit 90,2% du PIB contre 89,9% prévus.

Ce mauvais résultat, au lendemain de l'intervention télévisée du président Hollande, complique encore la tâche du gouvernement.

Ce dernier a déjà abandonné il y a un mois l'espoir de réduire les déficits à 3% du PIB dès cette année et il négocie actuellement un délai avec la Commission européenne. Bruxelles réclame en échange que le déficit public s'établisse "nettement en dessous de 3%" en 2014.

"En 2013 on sera très loin des 3% et ça va être très difficile de les atteindre même en 2014, sauf à poursuivre dans une austérité marquée, qui du coup repousserait encore la reprise", prévient Mathieu Plane, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

"Nous sommes sur la bonne voie, on est en train de réduire les déficits", a réagi le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, convaincu que, sans les "mesures correctrices" prises l'été dernier par le nouveau gouvernement socialiste, ils "auraient été supérieurs à 5,5%".

"Le résultat obtenu est un résultat qui, loin d'être dégradant, dénote une gestion maîtrisée des dépenses publiques", a-t-il déclaré à l'AFP. Il a fait valoir que le déficit structurel (ndlr, corrigé des effets de la conjoncture), "s'est amélioré de 1,2 point de PIB en 2012, ce qui est exactement l'engagement que nous avions pris".

Il a souligné que le dérapage était dû en partie à la recapitalisation par les Etats de la banque franco-belge Dexia en décembre, mais aussi à la réévaluation du déficit de 2011 (5,3% au lieu de 5,2%) et à la croissance nulle.

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