Flaherty prêt à agir si la situation se détériore

Publié le 19/08/2011 à 10:02, mis à jour le 19/08/2011 à 16:33

Flaherty prêt à agir si la situation se détériore

Publié le 19/08/2011 à 10:02, mis à jour le 19/08/2011 à 16:33

Par La Presse Canadienne

[Photo : Bloomberg]

Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, s'est dit prêt, vendredi, à intervenir si la situation économique se détériore, mais il a rejeté les demandes des partis de l'opposition, qui réclament la mise en place d'un plan détaillé à cet effet.

"Si nous devions voir la situation se détériorer gravement à l'échelle mondiale, nous ferions évidemment ce qu'il faut pour protéger nos emplois, notre économie et nos familles au Canada", a déclaré M. Flaherty devant le comité des finances de la Chambre des communes.

"Nous agirions de façon pragmatique comme nous l'avons déjà fait avec succès", a-t-il ajouté.

Le ministre a reconnu que l'incertitude économique mondiale, qui s'est traduite récemment par une forte chute des Bourses, allait avoir un impact sur l'économie canadienne.

"Alors que le Canada a connu une croissance meilleure que prévu au premier trimestre, on s'attend à ce que le deuxième trimestre soit plus faible", a-t-il noté.

Pour l'instant, toutefois, le ralentissement de l'économie n'a pas trop affecté les rentrées fiscales d'Ottawa. Les projections établies dans le budget du printemps tiennent "probablement" encore la route, a indiqué Jim Flaherty. On en saura plus lors de la mise à jour de l'automne.

Invité par la députée néo-démocrate Peggy Nash à instaurer des mesures pour combattre le chômage, M. Flaherty est resté coi. Selon lui, ce n'est pas le moment d'augmenter les dépenses, mais plutôt de réduire le déficit.

"Il est important de trouver le juste équilibre", a insisté le ministre, en accusant la gauche de vouloir faire exploser les dépenses gouvernementales et la droite de prôner des compressions "draconiennes".

À ce moment-ci, "la consolidation fiscale et les restrictions budgétaires s'imposent", a-t-il martelé.

Le député libéral Scott Brison a déploré l'attitude du ministre, rappelant que le gouvernement de Stephen Harper avait été lent à réagir à la crise financière de 2008.

Jim Flaherty a maintenu que la stratégie mise en place dans le dernier budget est encore la bonne et qu'aucune mesure additionnelle n'est requise à court terme. Le gouvernement continue de tabler sur un retour à l'équilibre budgétaire dès 2014.

Le grand argentier du pays a refusé d'envisager de nouveaux investissements dans les infrastructures, malgré les besoins criants, notamment au Québec.

"Nous avons effectué des dépenses majeures en matière d'infrastructures, a-t-il déclaré. C'est pourquoi nous avons un déficit de plus de 30 milliards $ à l'heure actuelle. Nous devons revenir à l'équilibre budgétaire. Si nous ne le faisons pas, nous allons suivre le chemin emprunté par certains pays européens et, dans une moindre mesure, par les États-Unis."

Depuis plusieurs semaines, la crise de la dette qui afflige les pays européens ainsi que les craintes entourant une nouvelle récession aux États-Unis préoccupent les investisseurs à travers le monde.

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