Idem pour le Canada
Au Canada aussi, rien n’annonce que l’économie se dirige vers une véritable déflation puisque la croissance économique se poursuit et que les conditions financières sont très favorables, notent MM. Dupuis et D’Anjou.
«En ce moment, seul un effondrement spectaculaire du secteur immobilier risquerait de pousser l’économie canadienne en déflation, mais jusqu’à maintenant, le ralentissement de l’immobilier semble vouloir se faire en douceur», lit-on dans la note.
Dans ce contexte, il est prématuré d’envisager une baisse des taux directeurs au Canada, disent les économistes. «Le fait que les anticipations d’inflation restent bien ancrées aux environs de 2%, (…), limite aussi le risque de déflation».
Compte tenu de l’adoucissement du discours des autorités monétaires et des perspectives assez faibles concernant la croissance économique et l’inflation, la Banque du Canada pourrait patienter un peu plus longtemps que prévu avant de rehausser ses taux directeurs, estiment les économistes.
«La première augmentation du taux cible des fonds à un jour pourrait donc ne pas être décrétée avant septembre 2015», concluent-ils.