Les aspects techniques
Au-delà des aspects fondamentaux, il y a des aspects techniques qui militent en faveur d’un rebond des mines d’or :
• Mines contre Or physique
Intéressant de constater la sous-performance des mines face à l’or physique. Le bêta historique des actions minières par rapport au prix de l’or s’établit à 0,58, ce qui signifie qu’elles ont tendance à sous-performer lorsque le prix de l’or augmente, et inversement.
La sous-performance s’explique notamment par le manque d’attrait pour ce segment ces dernières années (secteur moins immunisé que l’or aux tensions géopolitiques notamment), les investisseurs ayant, par exemple, plus privilégié les valeurs technologiques de croissance.
Aujourd’hui le ratio est cependant de 0,37, ce qui est l’un des plus bas niveaux depuis près de 30 ans…
• Mines vs S&P 500
Au même titre que la sous-performance des mines d’or par rapport à l’or physique, on constate que le niveau de sous-performance des mines par rapport au S&P 500 est proche de ceux d’il y a 25 ans. Cela s’explique, entre autres, par la plus grande attirance des investisseurs vers les valeurs de croissance qui ont largement pesé dans la performance de l’indice américain.
• Mines contre Price to Ebitda
En termes de valorisation, on constate aussi que les mines d’or sont en retard sur le S&P 500 puisque le ration Price to Ebitda (prix par rapport au bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements) des 2 actifs est de 0,49.
Très intéressant de constater que tout dernièrement, les attentes en termes d’Ebitda ont fortement augmenté et que la valorisation s’est écrasée…
• Mines vs dette à court terme
En termes de liquidité, le «current ratio», ou ratio de liquidité générale, est largement supérieur au S&P 500. Pour mémoire, il permet d’évaluer la situation de liquidité d’une entreprise, sa capacité à faire face à ses engagements à court terme. Il se calcule en divisant l’actif courant par le passif courant. Un ratio élevé indique la capacité de faire face facilement aux dettes à court terme (dettes fournisseurs, dettes court terme, impôts, etc.) au fur et à mesure que celles-ci arrivent à maturité.