Mais cette fois-ci, les deux parties «sont tellement braquées que les risques de défaut existent», a affirmé lundi l'ancien gouverneur républicain Tim Pawlenty sur CNN, mettant en garde contre des résultats «cataclysmiques».
Les marchés mondiaux font preuve d'une grande nervosité depuis le début de cette énième crise, et Wall Street évoluait dans le rouge mardi matin.
Cet affrontement se déroule sur fond de paralysie partielle de l'Etat fédéral américain, entrée mardi dans sa deuxième semaine. Avant de bloquer sur la dette, le Congrès n'a en effet pas réussi à se mettre d'accord sur une loi d'orientation au début de la nouvelle année budgétaire, le 1er octobre.
De nombreuses administrations tournent au ralenti et des centaines de milliers de fonctionnaires ont été forcés de prendre des congés sans solde, une première depuis 1996. Le Congrès devait toutefois finir d'adopter cette semaine le principe d'un versement des salaires rétroactif.
Les Etats-Unis, dont la croissance et l'emploi n'ont toujours pas pleinement récupéré depuis la récession de 2007-2009, sont en outre soumis depuis mars à une cure d'austérité forcée, là encore faute d'accord au Congrès sur les dépenses et les recettes de l'Etat fédéral.
Ces bridages consécutifs ont accouché d'une croissance modeste pour le pays, a constaté mardi le Fonds monétaire international, en abaissant ses prévisions de progression du PIB pour cette année et 2014. Le FMI estime que les seules coupes budgétaires vont coûter jusqu'à 1,75 point de croissance en 2013. Lisez: Économie: le FMI abaisse ses prévisions de croissance mondiale