Par rapport au mois précédent, la hausse de la production industrielle a été tirée par celle de la production manufacturière (+1,1%). La production d'énergie a augmenté de 1,0%, tandis que celle des mines augmentait de 0,8%, ajoute la Réserve fédérale.
Le taux d'utilisation des capacités industrielles du pays a progressé en novembre de 0,7 point par rapport à octobre, pour s'établir à 78,4%, son niveau le plus élevé en quatre mois.
Malgré le net rebond de la production industrielle, plusieurs analystes estiment que le secteur manufacturier continue d'être à la traîne.
En dépit des apparences, les chiffrent « n'indiquent pas que la production manufacturière est en plein essor », fait remarquer Joel Naroff, de Naroff Economics Advisors.
« D'une manière générale, la croissance (de la production industrielle) résulte en majeure partie des secteurs non manufacturiers depuis quelque temps », confirme son confrère Jim O'Sullivan du cabinet HFE.
Comme d'autres économistes, M. O'Sullivan note que l'indice ISM manufacturier publié au début du mois laisse présager d'un nouveau recul, à court terme, de ce secteur en proie à des difficultés depuis la fin du printemps après avoir été le moteur principal de la reprise économique américaine pendant plus de trois ans.
« Il y a toujours peu d'éléments pouvant laisser penser à un décollage de la production manufacturière avec le passage à 2013 », estime Erik Johnson, du cabinet IHS Global Insight, alors que le ralentissement de la croissance en Asie et l'incertitude sur l'évolution de la politique budgétaire américaine continuent de peser sur les perspectives des industriels.