Le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, aura peu à annoncer, mais amplement à expliquer, mercredi matin, lors de la mise à jour de la politique des taux d'intérêts de la banque centrale.

Avec une économie mondiale qui vacille, il est très peu question d'une augmentation des taux d'intérêts sur les marchés ou au sein de la banque centrale.

La vaste majorité des économistes sont désormais convaincus que M. Carney maintiendra le taux directeur à un pour cent pour une autre année.

Des analystes soutiennent que s'il y a une modification des taux, ce pourrait être pour les baisser plutôt que les relever d'ici la fin de l'année.

Aux États-Unis, la Réserve fédérale a indiqué vouloir garder les taux à leur niveau actuel pour au moins deux autres années afin de tenter de stimuler l'économie stagnante.

Mercredi, les marchés attendront avec impatience les propos du gouverneur de la Banque du Canada sur les perspectives à court terme et un signal possible d'une éventuelle baisse des taux.

En juillet, la dernière fois que M. Carney s'est prononcé sur les taux d'intérêts, il était question d'une économie mondiale largement en phase avec les projections.

À ce moment, le gouverneur de la Banque du Canada s'attendait à un taux de croissance au deuxième trimestre de 1,5 pour cent _ sans doute anémique, mais bien meilleur que le mince 0,4 pour cent qui s'est finalement avéré.

Désormais, la perspective d'une deuxième récession, particulièrement aux États-Unis, a gagné en probabilité, et pourrait avoir un impact marqué au Canada en termes d'emploi et de budgets gouvernementaux.

L'économiste de la Banque Scotia, Derek Holt, a dit mardi ne pas croire que la situation est assez pressante pour justifier une baisse des taux, mais a ajouté que le gouverneur devra faire preuve de plus de réalisme quant à l'état de l'économie.