Débat interne
Toutes ces mesures ont pour but de maintenir une pression maximale sur l'ensemble des taux d'intérêt, du plus court au plus long terme, afin de favoriser l'investissement, la consommation et le marché du logement et, in fine, de hâter la reprise du marché de l'emploi (le taux de chômage officiel est encore de 7,9% aux Etats-Unis).
Selon la Fed, « la plupart des participants » à la réunion de janvier étaient d'avis que les rachats de titres étaient « efficaces » et contribuaient à « stimuler l'activité économique », mais les dirigeants de la Réserve fédérale sont loin de s'accorder sur la durée prévisible de cette politique.
Début janvier, la Fed avait laissé filtrer que, dans l'ensemble, ses dirigeants étaient plutôt favorables à ce qu'elle mette un terme à ses rachats nets d'actifs d'ici à la fin de l'année.
L'affaire n'est cependant pas tranchée et le débat interne continue. Selon les minutes, « plusieurs » membres du FOMC mettent en garde contre le coût économique qu'il y aurait « à diminuer ou à mettre fin trop tôt » au soutien de la Fed.
Pour Harm Bandholz, économiste de la banque UniCredit, les minutes révèlent « une division profonde » au sein de la Fed et sont le signe que les rachats d'actifs pourraient s'achever « plus tôt que prévu ».
Son confrère de Barclays, Michael Gapen, note néanmoins que « si les inquiétudes persistent » à la Fed sur les rachats d'actifs, c'est encore « la préoccupation liée à l'état du marché du travail qui l'emporte ».