En plus des spéculateurs qui misent sur le court terme, M. Gauthier attribue une partie des difficultés aux interventions des banques centrales, qui faussent les règles du marché. D’ailleurs au moment de l’entrevue mercredi, la Réserve fédérale (Fed) venait tout juste d’annoncer qu’elle prolongeait l’ « opération Twist » jusqu’à la fin de l’année.
«Tous ces bruits, il faut que je les incorpore dans ma prise de décision, explique-t-il. Quand j’ai commencé dans les années 1980, je n’avais pas à me préoccuper d'une banque centrale qui allait intervenir à gauche et à droite. »
La chasse aux aubaines
François Rochon, président et gestionnaire de portefeuille de Giverny Capital, voit plutôt le contexte d’un œil positif. « C’est le meilleur contexte qu’on puisse espérer, affirme-t-il. Le meilleur marché est celui où il y a beaucoup d’occasions. L’ingrédient pour ça, c’est qu’il faut beaucoup de pessimisme. »
Le gestionnaire rappelle l’époque de la fin des années 1990, avant la bulle technologie. La Bourse procurait de solides rendements, mais les attentes étaient irréalistes, explique-t-il. Depuis la crise, les investisseurs sont plus pessimistes, mais les actions, en général, s’échangent à un multiple moins élevé. Autrement dit, on paie moins cher pour un potentiel de profit donné.