Au fédéral, Jerrold Nadler, un représentant démocrate de l’État de New York, a même publiquement soutenu cette idée. « Ça a l’air fou, mais ce serait légal, commente-t-il à Capital New York. Normalement, ce ne serait pas bien de penser à une telle chose. Exceptionnellement, quand on doit composer avec un chantage destructeur pour l’économie, on doit être créatif. »
Incapables de s’entendre sur la fiscalité, républicains et démocrates ont joué deux fois avec des dates fatidiques. Rappelons le psychodrame en vue de relever le plafond de la dette durant l’été 2011 et le même fouillis pour le mur budgétaire à la fin de l’année 2012. Tous deux évités à minuit moins une. Le tout sera répété en février, moment où il faudra relever le plafond de la dette pour éviter un défaut de paiement.
L’idée a retenu l’attention de John Barroso, éditorialiste chez Bloomberg. « Frappé le plafond de la dette n’est pas une option, commente M. Barroso. Ce n’est pas une façon de diriger un pays et les républicains le savent. Le relèvement du plafond de la dette ne devrait pas être une concession et c’est fou de penser qu’Obama doit faire d’importants compromis politiques pour ne pas le frapper. »
« Monétiser les déficits par le contrôle direct du président sur la devise n’est, d’aucune façon, une manière de gérer le pays, ajoute-t-il. Accepter de ne pas le faire devient donc un compromis idéal pour répondre à la menace des républicains. »