Les mauvais chiffres du chômage publiés vendredi constituent un grave revers pour le président Barack Obama alors qu'il tente de convaincre les électeurs de lui confier un second mandat à la tête des États-Unis.
Seulement 69 000 emplois nets créés en mai, un taux officiel de chômage en hausse de 0,1 point, à 8,2% de la population active: c'est une véritable douche froide que les statistiques du département du Travail ont infligé au dirigeant démocrate, à cinq mois de la présidentielle.
Le républicain Mitt Romney, qui disputera la Maison Blanche à M. Obama le 6 novembre, a immédiatement qualifié ces chiffres de "nouvelle accablante pour les travailleurs américains et les familles américaines".
Pour lui, il est maintenant "clair pour chacun que les politiques du président Obama n'ont pas atteint leurs objectifs et que l'économie d'Obama écrase les classes moyennes". "Nous pouvons faire tellement mieux en Amérique. C'est pourquoi je suis candidat à la présidence", a conclu M. Romney.
En 2010 et 2011, l'économie américaine avait calé au printemps et n'était repartie qu'en fin d'automne. Les sondages montrent que la cote de confiance des présidents suit de près l'évolution du chômage. Un trou d'air de l'économie, s'il se confirme, pourrait gravement handicaper M. Obama dans les urnes.
M. Obama, en déplacement dans une usine de Golden Valley (Minnesota, nord), a pris acte des chiffres de l'emploi, mais estimé qu'ils montraient la nécessité de voir le Congrès, où ses adversaires républicains sont en position de force, adopter les propositions censées stimuler l'activité et l'emploi qu'il a proposées.
Des mesures "pourraient améliorer la situation"