Le rythme de production devrait, du coup, diminuer. Photo : Bloomberg.
La croissance économique chinoise risque de passer sous la barre des 8% au deuxième trimestre. Et cette situation pourrait perdurer. C'est du moins ce qu'a confié à l'agence de presse Reuters Wang Jian, un économiste du Comité pour le développement national et les réformes, la principale agence de planification de Chine.
«La tendance est au ralentissement, et elle est loin d'être terminée. La croissance du deuxième trimestre devrait très vraisemblablement tomber sous les 8%», a-t-il dit, sans fournir davantage de détails chiffrés.
Selon Wang Jian, l'économie chinoise pâtit d'une demande faible et de surcapacités, ce qui signifie que les entreprises sont moins promptes à investir et à contracter de nouveaux prêts auprès de banques.
Si cela se produisait, ce serait la première fois depuis 2009 que la progression du produit intérieur brut (PIB) chinois passerait sous la barre des 8%. Ce chiffre-là est important, car nombreux d'économistes consid`rent qu'il s'agit du niveau minimum de croissance nécessaire pour assurer à la Chine un nombre suffisant de créations d'emplois.
Il y a dix jours, le State Information Center, un institut de réflexion affilé au gouvernement chinois, avait déjà annoncé voir le PIB revenir à une hausse de 7,5% au deuxième trimestre, en raison surtout de freins pesant sur le secteur immobilier et d'une demande extérieure moins soutenue. Les projections de l'institut étaient en phase avec l'objectif de croissance de 7,5% fixé en mars dernier par le gouvernement chinois pour l'ensemble de 2012.
Le gouvernement chinois ne devrait pas lancer de plan de relance de grande ampleur, contrairement à ce qu'il avait fait dans la foulée de la crise de 2008-2009, a poursuivi Wang Jian.
Les autorités devraient être d'autant plus prudentes dans leur décision en la matière dans la mesure où il y a une transition au sommet de l'Etat, le président Hu Jintao et le Premier ministre Wen Jiabao devant céder les rênes du pouvoir aux actuels vice-président et vice-Premier ministre Xi Jinping et Li Keqiang, au début de 2013.
(Avec Reuters.)
