Boeing veut analyser les motifs qui ont incité la Commission américaine sur le commerce international (USITC) à trancher en faveur de Bombardier dans le dossier de la C Series avant d'évaluer ses options _ incluant le dépôt d'une nouvelle plainte.
Vous pensiez que le feuilleton de la guéguerre commerciale allait s'arrêter avec la victoire du constructeur montréalais? Apparemment pas.
Le chef de la direction de Boeing, Dennis Muilenburg, a expliqué, mercredi au cours d'une conférence téléphonique, qu'il voulait d'abord comprendre pourquoi l'organisme américain avait estimé que la C Series ne portait pas préjudice à l'avionneur américain.
La décision rendue vendredi dernier par les quatre commissaires de la USITC a éliminé les droits compensatoires et antidumping de 292,21 pour cent préalablement déterminés par le département du Commerce.
M. Muilenburg n'a pas voulu dire s'il croyait que Boeing n'avait pas eu gain de cause parce que l'entreprise n'avait pas soumis d'offre à Delta Air Lines qui a finalement commandé 75 appareils CS100 en 2016.
Quant à savoir si le géant américain pourrait revenir à la charge avec une autre plainte si Bombardier décroche une commande pour son CS300 _ le plus gros appareil de la gamme C Series _, il s'est contenté de dire que la décision du département du Commerce à l'égard des pratiques commerciales de son rival québécois tenait toujours.
Entre-temps, Boeing a confirmé qu'il convoitait toujours la Brésilienne Embraer, dont la gamme d'appareils E-Jets est mieux outillée pour rivaliser avec la C Series. M. Muilenburg a vanté les mérites d'une éventuelle combinaison entre les deux avionneurs, tout en concédant que le gouvernement brésilien avait des préoccupations dans ce dossier.
Au quatrième trimestre, Boeing a facilement dépassé les attentes de Wall Street en affichant un bénéfice de 3,13 milliards $ US, ou 5,18 $ US par action. Le profit ajusté par action s'est établi à 4,80 $, alors que les revenus trimestriels ont été de 25,37 milliards $.
Les analystes interrogés par la firme Zacks Investment Research tablaient sur un bénéfice par action de 2,91 $ US et sur des recettes de 24,83 milliards $ US.